La préhistoire : des rites et des traditions dès le paléolithique ?

D'après l'art de la préhistoire, images et signes, paléolithiques. (Marsailly Blogostelle)

L’âge de la pierre : art, imagination, pensée

Les hommes et les femmes de la préhistoire pensent, imaginent, rêvent… Ces chasseurs-cueilleurs nomades élaborent probablement leur relation au monde et au cosmos. Selon l’historien des religions, Mircea Eliade, l’expression artistique paléolithique peut évoquer une fonction rituelle et spirituelle des images et des signes. Et selon lui, chaque réflexion repousse plus loin encore dans le temps les commencements de la pensée humaine et de la culture…

Par Maryse Marsailly (@blogostelle)
– Dernière mise à jour octobre 2022 –

D'après des taureaux et signes, grotte de Lascaux, vers 18 000 -10 000 avjc, magdalénien, Dordogne, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)
D’après des taureaux et signes, grotte de Lascaux, vers 18 000 -10 000 avjc, magdalénien, Dordogne, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

REPÈRES CHRONOLOGIQUES. – Paléolithique inférieur, des origines à 100 000 avjc. – Paléolithique moyen, de 100 000 à 40 000 – 35 000 avjc. – Paléolithique supérieur, entre 35 000 et 10 000 avjc. Chronologie Préhistoire

UN CODE SYMBOLIQUE CHEZ LES CHASSEURS-CUEILLEURS?

Il est possible que les créations artistiques et les symboles paléolithiques renvoient à divers phénomènes se rattachant aux saisons, à la Lune, à la chasse et au gibier, à la sexualité et à la mort, à la croyance en des êtres surnaturels et en un au-delà… Et déjà, des spécialistes du sacré pourraient exercer au sein des groupes préhistoriques.

D'après le "Cheval chinois" et signe, grotte de Lascaux, vers 18 000 ans avjc, magdalénien, Dordogne, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)
D’après le Cheval chinois et des signes, grotte de Lascaux, vers 18 000 avjc, magdalénien, Dordogne, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Une expression codifiée dans les ancestrales sociétés de chasseurs

Des ensembles signifiants de notations se retrouvent dans beaucoup de sociétés archaïques de chasseurs. Environ 15 000 ans avant la découverte de l’agriculture, au néolithique, il est attesté que le cycle lunaire est observé, étudié et mémorisé dans un objectif pratique.

Les paléolithiques avaient-ils découvert les phases de la lune?

L’historien des religions Mircea Eliade cite Alexander Marshack, (Les racines de la civilisation). Cet auteur propose l’existence d’un système symbolique de notation du temps fondé sur les observations lunaires dès le paléolithique supérieur.

D’après une rondelle perforée et séries d’incisions sur os ; les phases de la Lune qui rythment le temps, déjà sans doute dans les cultures paléolithiques ; et des séries de signes, peintures, Cueva del Pindal, 13 000 – 18 000 avjc, Espagne ; paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Selon Marshack, l’écriture, l’arithmétique et le calendrier apparaissent dès les premières civilisations. Ces savoirs seraient le fruit d’une longue maturation dont la source remonterait aux expressions symboliques du paléolithique…

Des signes qui pourraient bien être signifiants…

Par ailleurs, la Lune joue un rôle essentiel dans les premières mythologies. Si le cycle lunaire rythme le temps mensuel, le symbolisme de la Lune englobe également tout se qui se rapporte à la femme, à l’eau, à la fertilité, au serpent, à la végétation, à la mort et à la renaissance…

D’après une rondelle, os incisé de graphismes, Mas-d’Azil, Ariège, magdalénien ; et une pendeloque, os, décor gravé, motifs géométriques ; France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Certains motifs de méandres sont très anciens

De la préhistoire au néolithique, les artistes peignent ou gravent des motifs de méandres, sur la pierre ou sur des objets en os. Pour Alexander Marshack, ces représentations élaborées expriment une intentionnalité et renvoient à un ensemble de codes.

En France, on rencontre ce thème iconographique sur un os gravé provenant du site de Pech-de-l’Azé, en Dordogne. Il est daté de l’Acheuléen, vers 135 000 ans avjc. Cette gravure sur os remonte donc a 100 000 ans avant les motifs de méandres du paléolithique supérieur, que l’on peut voir gravés sur des bâtons et des pendeloques…

D’après des bâtons et une pendeloque, os gravé, motifs de méandres;  paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Symbolisme ou mythologie aquatique…

Dans diverses représentations, des motifs de méandres sont tracés autour des animaux ou sur les animaux eux-mêmes. Ces méandres sont peut-être en relation avec un rituel ou un acte de participation. Le symbolisme aquatique devient évident quand le motif est accompagné de poissons.

Mais pour Marshack, il ne s’agit pas seulement d’une évocation de l’eau. Des traces de doigts et d’outils laissent imaginer un acte personnel en relation avec un symbolisme ou une mythologie aquatique. On retrouvera le motif des méandres dans l’art néolithique

Voir l’article Les mégalithes néolithiques cristallisent une présence spirituelle

VISIONS CHAMANIQUES ET MONDE DES ESPRITS?

L’expérience de l’extase chamanique et la croyance en une âme sont possibles dès le paléolithique. Par ailleurs, la couleur rouge, omniprésente dans l’art préhistorique, pourrait déjà évoquer le sang ou l’énergie vitale des animaux et des humains…

D'après un auroch et graphismes, peintures, vers 21 000 avjc, grotte de la Tête-du-Lion, Ardèche, solutréen, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)
D’après un auroch et graphismes, peintures, vers 21 000 avjc, grotte de la Tête-du-Lion, Ardèche, solutréen, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Un monde ancestral…

Dans le monde ancestral des peuples de chasseurs, certains font preuve de courage, d’astuce et de prouesse face au gibier, d’autres maîtrisent l’expression artistique, et certaines personnalités se distinguent par leurs capacités spirituelles hors du commun…

Certaines compositions paléolithiques regroupent des figurations et des signes : ces représentations sont-elles des expressions symboliques? des visions oniriques? l’expression d’une transe?

La transe du chaman

Selon les traditions chamaniques, l’âme du chaman est capable de quitter son corps, de voyager et de rencontrer des êtres surnaturels ou des esprits. C’est ainsi que le chaman peut demander de l’aide, une protection ou une bénédiction dans un au-delà spirituel.

D’après un animal, graphismes et peinture rouge, Cueva del Pindal, vers 18 000-13 000 avjc ; et un grand bison, peinture rouge, grotte d’Altamira, solutréen- magdalénien ; Espagne, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

L’extase chamanique permet aussi de pénétrer un corps humain et d’agir sur des phénomènes de possession. Un être humain peut être possédé par l’esprit d’un mort, d’un animal ou d’un dieu…

Des concepts sacrés communs aux sociétés de chasseurs

Encore au XIXe siècle, certaines populations dites « archaïques » et coupées du reste du monde vivent de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Ces sociétés de chasseurs, en Afrique, en Australie, en Arctique ou dans les forêts tropicales, avaient conservé leurs structures culturelles originelles.

D’après des compositions graphiques, peintures rupestres, Cueva del Pindal, vers 13 000 – 18 000 avjc, magdalénien, Espagne, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Selon Mircea Eliade, il est possible d’approcher les concepts sacrés des paléolithiques en observant les rites et les croyances spécifiques aux peuples de chasseurs-cueilleurs qui encore au XIXe siècle et au début du XXe siècle avaient conservé leurs traditions ancestrales.

Malgré la grande différence des époques, cette observation permettrait d’appréhender quelques thèmes fondamentaux.

D'après une gravure sur bloc,  visage strié,,  magdalénien grotte de La Marche, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)
D’après une gravure sur bloc, visage strié,, magdalénien grotte de La Marche, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Sociétés d’hommes, rites secrets, initiation…

Des traces sur un visage magdalénien de la grotte de La Marche, en France, pourraient-elles évoquer des peintures ou des marques rituelles? ou des scarifications? Comme cela se pratiquait dans les anciennes traditions indiennes, australiennes et africaines…

Dans les ancestrales sociétés de chasseurs, les dessins rituels sur le corps sont fréquents, et le thème de la séparation des sexes joue un rôle important.

Par ailleurs, la solidarité mystique entre les chasseurs et le gibier implique des secrets exclusivement réservés au monde masculin. Ces mystères et ces traditions sont dévoilés aux jeunes hommes au moment de leur initiation.

D'après la Vénus de Menzin, pierre gravée, ornements corporels,  Russie, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)
D’après la Vénus de Menzin, pierre gravée, ornements corporels, Russie, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Ce sont des sociétés d’hommes qui organisent les rites de passage. Dans certaines ethnies traditionnelles africaines, il existe également des rites d’initiation dédiés aux jeunes femmes.

Les correspondances attestées dans divers groupes humains révèlent une tradition commune. L’origine des rituels d’initiation remonterait loin dans le temps, peut-être même à l’époque paléolithique…

Voir aussi l’article : Préhistoire et chasseurs-cueilleurs. Des créations spirituelles dès l’âge de la pierre ? – Chasseur paléolithique et gibier

Des animaux d’argile criblés de pointes de sagaie

La grotte française de Montespan (20 000 avjc, Magdalénien), en Haute Garonne, abrite des représentations d’animaux façonnées dans l’argile : chevaux, lions et un corps d’ours des caverne sans tête mais avec un crâne d’ours entre les pattes lors de sa découverte.

D’après un ours modelé dans l’argile et crâne d’ours, grotte de Montespan, identifié en 1923 par Norbert Casteret, 20 000 avjc, Magdalénien, Haute Garonne, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Les modelages d’argiles de la grotte de Montespan portent de nombreuses traces de sagaies, peut-être le témoignage d’un rituel de chasse ou d’initiation …

Des chorégraphies en cercle ?

Une interprétation (controversée) propose de voir dans les traces sur le sol de la grotte de Montespan, dans les Pyrénées, le témoignage d’une chorégraphie rituelle. La danse en cercle est également très répandue dans le monde des sociétés ancestrales de chasseurs.

D'après des scènes rupestres, possible danse rituelle, grottes d'El Cogul, La Roca dels Moros, peinture, Catalogne, Espagne, mésolithique. (Marsailly/Blogostelle)
D’après des scènes rupestres, possible danse rituelle, grottes d’El Cogul, La Roca dels Moros, peinture, Catalogne, Espagne, mésolithique. (Marsailly/Blogostelle)

Les peuples de chasseurs dansent pour favoriser l’abondance du gibier ou pour pacifier l’âme des animaux abattus. La tradition préhistorique de la danse en cercle aurait pu perdurer jusque dans les cultures archaïques du XXe siècle, comme aussi certaines croyances et rituels.

LA MAIN, SIGNATURE ARTISTIQUE OU IMAGE RITUELLE?

Les nombreuses représentations paléolithiques de la main ou des mains pourraient signifier quelque chose qui dépasse une simple expression instinctive et primitive : simple présence humaine qui signe son passage? Ou gestuelle symbolique ou rituelle? Ces images de la main, symbole universel, concrétisent un émouvant témoignage de l’être humain préhistorique…

D'après des empreintes de mains, grotte de Gargas, 29 000 – 22 000 avjc, Gravettien, Hautes-Pyrénées, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)
D’après des empreintes de mains, grotte de Gargas, 29 000 – 22 000 avjc, Gravettien, Hautes-Pyrénées, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

La main humaine dans l’art paléolithique

De nombreuses empreintes de mains

La maîtrise et la complexité des compositions des premiers artistes de l’art pariétal (sur les parois des grottes et des abris sous roche) – comme, en France, dans les grottes Chauvet (36 000 avjc) et Cosquer (33 000 -19 000 avjc) – laissent penser que les empreintes de mains, souvent peintes au pochoir, en positif ou en négatif, isolées ou groupées, possèdent une signification élaborée.

Ainsi, les artistes paléolithiques réalisent divers types d’empreintes de mains : mains gauches ou mains droites, mains d’hommes ou de femmes, main unique ou mains multiples, mains complètes ou pas – comme à Gargas (29 000 – 22 000 avjc, Gravettien), en France, où il manque le pouce sur une empreinte de main…

D’après une empreinte de mains et ponctuations, grotte du Pech Merle, vers 20 000 avjc, Gravettien, Lot ; une empreinte de main en négatif, grotte Chauvet- Pont d’Arc, Ardèche, 36 000 ans avjc, Aurignacien ; et une main en positif, sans pouce, pigment noir, Gargas, 29 000 – 22 000 avjc, Gravettien, Hautes-Pyrénées ; France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Des compositions rupestres complexes

Parfois, l’image de la main s’associe à d’autres figurations rupestres, tels les chevaux ponctués de la grotte du Pech Merle (vers 25 000 avjc), en France.

D'après des chevaux ponctués et des empreintes de mains, grotte du Pech Merle, vers 20 000 avjc, Gravettien, Lot, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)
D’après des chevaux ponctués et des empreintes de mains, grotte du Pech Merle, vers 20 000 avjc, Gravettien, Lot, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Ailleurs, les motifs de mains forment de vastes ensembles ou s’intègrent dans des compositions complexes, comme les grottes des Mains (9 300 avjc), en Argentine. La grotte de Fontanet, en France, abrite l’empreinte fossilisée dans l’argile d’une main d’enfant ainsi que celle d’un pied nu…. 

Les représentations de la main apparaissent en Europe dès les périodes les plus anciennes du paléolithique supérieur (Aurignacien, Gravettien). Ailleurs dans le monde, nombre de peuples ont orné des parois rupestres de motifs de mains : en Asie du Sud-Est, en Afrique du Sud, en Amérique du Sud, en Australie…

D’après les grottes des Mains, technique du pochoir, 13 000 – 9 500 avjc, Cueva de las Manos, Patagonie, Santa Cruz, Argentine ; les empreintes fossilisées d’une main d’enfant et d’un pied nu, grotte de Fontanet, magdalénien, Ornolac-Ussat-les-Bains, Ariège, France ; paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Des mains « en positif » et « en négatif »

Les artistes paléolithiques utilisent diverses techniques pour créer des empreintes de main. Les mains « en positif » sont réalisées en apposant sur la parois rocheuse sa main couverte de pigment.

Dans la grotte Chauvet, ce type de mains en positif est associé à des signes et à des images d’animaux. Par ailleurs, la paume de la main enduite de pigment a pu être utilisée pour réaliser des ponctuations de couleur rouge…

D'après des empreintes de mains et ponctuations, grotte Chauvet- Pont d'Arc, Ardèche, 36 000 ans avjc, Aurignacien, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)
D’après des empreintes de mains et ponctuations, grotte Chauvet- Pont d’Arc, Ardèche, 36 000 ans avjc, Aurignacien, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

La grotte sous-marine de Cosquer

Les mains « en négatif » sont plus nombreuses. Les artistes posent la main sur la paroi et en dessinent les contours grâce à divers procédés : crayon, pochoir, crachis (projection de pigment).

Ainsi, dans la grotte de Cosquer, on décompte 73 images de la main humaine, en grande majorité en négatif, à côté de représentations d’animaux : bisons, chevaux, aurochs, et les images inédites de phoques, de méduses et de pingouins…

D’après des représentations de pingouins et de méduses, et empreintes de mains en négatif, grotte sous-marine de Cosquer, 33 000 -19 000 avjc, parc national des Calanques, Marseille, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Des empreintes de mains doigts repliés ?

Des motifs de mains paraissent baliser une voie qui menait à un puits profond de 24 mètres, un gouffre présent à l’arrivée des premiers visiteurs de la grotte il y a 27 000 ans. Par ailleurs, des phalanges manquantes sur des images de mains dans la grotte de Cosquer ont intrigué les spécialistes.

Il est possible que ces empreintes de mains soient réalisées les doigts repliés. Tels des signes de reconnaissance ou un langage codé liés à la chasse et à des rituels, comme le pratiquaient autrefois les peuples de chasseurs Bushmen et les Aborigènes d’Australie.

D’après une empreinte de main en négatif et une main doigts repliés (?), grotte sous-marine de Cosquer, 33 000 -19 000 avjc, parc national des Calanques, Marseille, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

LE GESTE PEUT EXPRIMER UNE PUISSANCE RITUELLE

De nombreuses traditions ancestrales sacralisent la parole rituelle et le geste rituel. Il est possible d’imaginer qu’à l’époque paléolithique certaines gestuelles expriment une épiphanie. L’épiphanie manifeste une puissance sacrée ou celle d’un mystère spirituel (apparition, révélation d’une réalité cachée).

Ainsi, la gestuelle des figures anthropomorphes représentées dans l’art préhistorique pouvait être chargée de sens. Des images paléolithiques pourraient-elles déjà incarner une puissance rituelle, magique ou religieuse… ?

D'après un bison et empreintes de mains en négatif, grotte d'El Castillo, vers 40 800 avjc, Puente Viesgo, Espagne, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)
D’après un bison et empreintes de mains en négatif, grotte d’El Castillo, vers 40 800 avjc, Puente Viesgo, Espagne, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Parole rituelle ou parole magique

Avant le développement du langage articulé, la voix humaine possède déjà la capacité de transmettre des impressions, des désirs, des ordres. L’expression vocale peut aussi inciter à l’imaginaire, à des états particuliers d’attention, à une forme de pensée magique…

Les exercices phoniques des chamans, les incantations ou la récitation de mantras impliquent le rythme de la respiration et la visualisation de syllabes magiques ou mystiques. Dans nombre de cultures ancestrales, la parole prononcée déclenche une force et possède une fonction rituelle ou magique…

D’après les grottes des Mains, troupeau, graphismes et empreintes de mains, 13 000 – 9 500 avjc, Cueva de las Manos, Patagonie, Santa Cruz, Argentine ; des empreintes mains en négatif, peintures rupestres, grotte d’El Castillo, vers 40 800 avjc, Puente Viesgo, Espagne ; et une empreinte de main, grotte de Gargas, 29 000 – 22 000 avjc, Gravettien, Hautes-Pyrénées, France, paléolithique supérieur. (Marsailly/Blogostelle)

Il n’est pas impossible que les cultures paléolithiques possèdent déjà des mythes cosmogoniques. La structure archaïque de certains thèmes mythiques et universels pourraient trouver sa source dans l’héritage de la préhistoire…

Article suivant : Préhistoire : certains récits mythiques pourraient remonter aux lointaines cultures paléolithiques – Une cosmogonie préhistorique ?

Sommaire Préhistoire

Grotte Chauvet-Pont d’Arc : archeologie.culture.gouv.fr/chauvet/fr et grotte Cosquer : grotte-cosquer.com/lhistoire-de-la-grotte/.

Un auteur ? Mircea Eliade (spécialiste de l’histoire des religions), Histoire des croyances et des idées religieuses – De l’âge de la pierre aux mystères d’Eleusis. Un roman? La Guerre du Feu, de J.H. Rosny Aîné, et le film La Guerre du Feu, de Jean-Jacques Annaud.

Publié par Maryse Marsailly

Blogostelle : Histoire de l'Art et du Sacré. Civilisations, chefs-d'œuvre, mythes, symboles..., tout un univers s'exprime dans les œuvres d'art.

Commenter ?

Choisissez une méthode de connexion pour poster votre commentaire:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.