L’école d’Amaravati
De la fin du Ier siècle au début du IIIe siècle, l’école d’Amaravati rayonne sous la dynastie Sâtavâhana en Andhra Pradesh. C’est seulement à la fin du IIe siècle et au IIIe siècle que les artistes du Sud de l’Inde osent représenter Bouddha en personne. À l’époque du règne des Kushâna en Inde du Nord, l’école de Mathura offre de nombreuses images bouddhiques. Les arts marient traditions de l’Inde, influences grecques et orientales jusque dans les régions du Gandhara…
Par Maryse Marsailly (@blogostelle)
– Dernière mise à jour décembre 2024 –

REPÈRES CHRONOLOGIQUES. Inde du Nord. École de Mathura en Uttar Pradesh. Dynastie Kushana : Ier – IIIe siècle. Inde du Sud. École d’Amaravati en Andhra Pradesh : Ier siècle – début IIIe siècle. Dynastie Satavahana Ier siècle – IIe siècle. Dynastie Ikkaku IIIe siècle. Vers 320 : dynastie Gupta au Madhya Pradesh, période classique. Chronologie Arts de l’Inde Ancienne
L’ART SAVANT DES SCULPTEURS D’AMARAVATI
Les artistes d’Amaravatî sculptent le marbre blanc avec une grande habileté… Même si au cours de la première période de l’école d’Amaravatî , à la fin du Ier siècle et au début du IIe siècle, le traitement des personnages reste parfois encore un peu maladroit…

Les sculpteurs d’Amaravatî travaillent la perspective
Les artistes de l’école d’Amaravatî sculptent le marbre blanc… Ils font preuve d’un sens ingénieux de la perspective pour représenter les éléments d’architecture sur leurs reliefs sculptés… À la fin du IIe siècle et au début du IIIe siècle, on rencontre de nombreuses représentations de la vie du Bouddha…
Le stûpa d’Amaravati
Un stûpa en ruine
Les stûpas de l’Inde du Sud diffèrent un peu de ceux de l’Inde du Nord. Si la balustrade qui entoure les stûpas dans le Sud possède 4 entrées, ces entrées sont dépourvues de toranas (grandes portes sculptées) et ne sont pas érigées en chicane comme dans le Nord.


D’après un stûpa, relief sculpté, IIe-IIIe siècle ; décor de balustrade, IIe siècle ; école d’Amaravatî, époque Sâtavahâna, Andhra Pradesh, Inde du Sud. (Marsailly/Blogostelle)
Voir aussi l’article Inde ancienne. Les reliefs bouddhiques et profanes foisonnent sur le grand stûpa de Sânchî
Le très grand stûpa d’Amaravatî, en Andhra Pradesh, est peut-être une reconstruction d’un stûpa primitif plus modeste. Non daté par inscription, ce stûpa remonterait à la seconde moitié du IIe siècle. De nos jours en ruines ce lieu saint bouddhique possède à l’origine une vaste base circulaire.


D’après un schéma du stûpa d’Amaravatî, IIe siècle ; relief bouddhique, stûpa, IIe-IIIe siècle, école d’Amaravatî ; époque Sâtavahâna, Andhra Pradesh, Inde du Sud. (Marsailly/Blogostelle)
Quatre entrées monumentales à ressaut
La plate-forme circulaire du stûpa d’Amaravatî est sans doute entourée à l’origine d’une balustrade. Elle possède aussi probablement 4 entrées monumentales situées face aux 4 directions cardinales…
… Chacune des entrées forme un puissant ressaut surmonté de 5 fûts colossaux. Des images sculptées sur des bas-reliefs représentent des stûpas, qui montrent que dans le Sud l’élévation de ces monuments bouddhiques a évolué…


D’après La Descente du Buddha, médaillon, relief historié, balustrade du stûpa, Amaravatî, IIe siècle ; stûpa et son dôme, relief, fin Ier – début IIe siècle ; école d’Amaravatî, Andhra Pradesh, Inde du Sud. (Marsailly/Blogostelle)
Les décors, comme dans le Nord de l’Inde, se composent de reliefs historiés. À l’époque de la première période de l’école d’Amaravati à la fin du Ier siècle et au début du IIe siècle, les représentations décrivent des constructions simples.
C’est au cours de la deuxième et de la troisième période de l’école d’Amaravatî qu’apparaissent des stûpas plus complexes, dont les entrées sont enrichies de ressauts.

Des tours bouddhiques
Un monument sur trois étages
Parmi les reliefs en marbre blanc de la première période de l’école d’Amaravatî, l’un d’eux nous montre une tour bouddhique à étages. Le traitement et le rendu de cette image sculptée révèlent un savoir-faire des artistes encore plus poussé que celui des sculpteurs de l’école de Mathurâ dans le Nord…
Le monument se développe sur trois étages, de plus en plus étroits vers le sommet, et le tout est couronné d’un dôme… L’ensemble de cette architecture déjà très élaborée bénéficie d’une mise en perspective soignée et enrichie de nombreux détails…

Un toit charpenté en forme de dôme
L’effet de la perspective laisse imaginer des structures de plan circulaire. Les deux étages supérieurs sont magnifiés par de grandes fenêtres en avancée surmontées de toits en berceaux.
Le rez-de-chaussée évoque un péristyle à colonnes, pourvues de soutiens d’entablement et de chapiteaux. Les fenêtres nobles du premier étage possèdent déjà des volets et au deuxième étage des stores ou des écrans ajourés filtrent la lumière…
Le dernier étage de cette tour bouddhique semble construit autour de huit avancées… Le toit charpenté sans doute octogonal chapeaute le tout… Face au spectateur, l’avancée centrale sous le dôme met en scène un petit stûpa…


D’après un stûpa miniature sous un dôme, tour bouddhique, détail, relief ; adorateurs devant La Roue et le Trône Vide (symboles de Bouddha), relief ; école d’Amaravati, fin Ier – début IIe siècle, dynastie Satavahana, Andhra Pradesh, Inde du Sud. (Marsailly/Blogostelle)
Des personnages volettent près de la tour
Des personnages ailés, interprétés dans un style simple et naïf, évoluent de chaque côté de la tour bouddhique… Leur taille disproportionnée apparaît gigantesque auprès de cet édifice. Ils sont tous vêtus d’un drapé dont les plis sont sommairement rendus à l’aide de quelques traits parallèles gravés.
À l’époque de la première période de l’école d’Amaravatî, les personnages sont encore traités avec quelques maladresses… On voit sur les images sculptées des traits encore simplifiés. Les têtes assez grosses paraissent disproportionnées, plantées sur des corps assez petits. Parfois, on rencontre aussi des silhouettes malingres à petites têtes…


D’après une scène d’adoration du Bouddha devant le siège vide, Amarâvatî ; Chakravartin (Çakravartî ), Souverain Universel, Ier siècle avjc – Ier siècle, école d’Amarâvatî, Andhra Pradesh, Inde du Sud. (Marsailly/Blogostelle)
Des reliefs historiés denses et détaillés
Le style de l’école d’Amaravatî évolue jusqu’à son apogée
Vers la fin du IIe siècle, dans la deuxième période de l’école d’Amaravatî, l’art des sculpteurs atteint son apogée. Les compositions des reliefs historiés sont denses et détaillées, mais claires et centrées sur leur sujet…
Les scènes s’adaptent en finesse aux contraintes d’un espace de cadrage qui peut être circulaire. La ligne courbe prédomine et apporte grâce et beauté aux images… Les attitudes des personnages et les mouvements apparaissent aisés et souples.
Les artistes interprètent dans le marbre blanc des silhouettes humaines dotées de formes plutôt longilignes et cultivent le sens des proportions.


D’après Le Rêve de la reine Maya ; scène sculptée de la vie du Bouddha ; Ier- IIe siècle, école d’Amaravatî, dynastie Sâtavahâna, Andhra Pradesh, Inde du Sud. (Marsailly/Blogostelle)
On sculpte de nombreuses images de la vie du Buddha
Au cours de la deuxième période de l’école d’Amaravatî, les sculpteurs se plaisent à raconter les nombreux épisodes de la dernière vie du Buddha mais les images de l’éveillé lui-même sont encore très rares…
On évoque la présence de Buddha par des symboles qui forment une sorte de code iconographique : empreintes de pieds, trône vide, parasol… Certains reliefs mettent en scène la reine Maya, mère du Buddha, debout et se tenant à la branche d’un arbre dans une attitude qui rappelle celle des Yakshîs, déités des arbres et de la végétation…



D’après des reliefs bouddhiques : Pipal et Trône Vide, symboles du Bouddha, Ier- IIe siècle ; le thème du Grand Départ, fin IIe – IIIe siècle ; école d’Amaravatî, dynastie Sâtavahâna, Andhra Pradesh, Inde du Sud. (Marsailly/Blogostelle.)
Le jeune Râhula et son père Buddha
Parmi la foison des reliefs historiés bouddhiques, l’un d’eux illustre la présentation du jeune Râhula à son père Buddha. Ce médaillon sculpté provenant d’une balustrade nous montre comment l’enfant Râhula, âgé de 6 ou 7 ans, est présenté à son père Buddha dont la présence reste évoquée symboliquement…
… La présence virtuelle de l’éveillé est ici suggérée par un trône vide et par un pilier de feu qui symbolise sa puissance spirituelle. Des empreintes de pieds sur un tabouret évoquent également la présence symbolique de Buddha. Des femmes vêtues avec noblesse assistent à la scène, certaines se prosternent, et des moines joignent les mains dans un geste de prière…


D’après des reliefs bouddhiques : Empreintes de Bouddha, Ier-IIe siècle ; Rahula présenté à son père Buddha, fin IIe siècle, stûpa Amaravatî ; dynastie Sâtavahâna, Andhra Pradesh, Inde du Sud. (Marsailly/Blogostelle)
Deux images symboles du Buddha : ses empreintes dont chaque pied porte la Roue de la Loi et l’association Trône Vide, pilier de feu et empreintes…
Dynamisme, vivacité, profusion
La dernière période de l’école d’Amaravatî
Au IIIe siècle, les sculpteurs de l’école d’Amaravatî développent un art qui tend à amplifier l’impression de dynamisme et de vivacité. On privilégie alors fortement le sens du mouvement… Mais les effets de profusions signent des œuvres aux compositions moins claires et aux lignes moins douces qu’à la période précédente.
Les reliefs toujours riches en détails semblent parfois déséquilibrés dans le rendu de certaines scènes où domine la ligne brisée qui tend à supplanter la ligne courbe… Cela donne aux images un aspect assez angulaire, moins souple et moins gracieux… Au cours de cette période, on s’autorise aussi à représenter le Buddha en personne, le plus souvent revêtu d’un costume monastique…



D’après des épisodes de la Naissance du Bouddha, IIe siècle ; la Descente du Bouddha, détail, IIe siècle ; Le Grand Départ, Bouddha à cheval, IIIe siècle ; style d’Amarâvatî, Andhra Pradesh, Inde du Sud. (Marsailly/Blogostelle)
Les compositions très fouillées de l’école d’Amarâvatî se distinguent par un souci de l’évitement du vide et par un goût prononcé pour une profusion mouvementée…
Buddha apaise un éléphant en fureur…
L’un des reliefs de la troisième période de l’école d’Amaravatî raconte dans un grand médaillon comment Buddha réalise un miracle en apaisant par sa présence un éléphant furieux. L’animal lancé contre lui par son cousin jaloux, Devadatta, se calme et ne résiste pas face à l’aura du maître spirituel…
Ce relief historié qui s’inscrit dans un espace circulaire nous présente en détail les deux temps de l’histoire : la foule terrifiée devant la fureur de l’éléphant… puis l’apaisement de l’animal qui renonce à attaquer Buddha et se prosterne devant lui…


D’après des reliefs historiés, La Descente du Bouddha et Bouddha et l’éléphant furieux, fin IIe – début IIIe siècle, école d’Amaravati, Andhra Pradesh, Inde du Sud. (Marsailly/Blogostelle)
Parmi la foule représentée sur les reliefs d’Amaravatî, l’élégance féminine et les canons de la mode semblent avoir évolués. Les dames arborent maintenant une nouvelle coiffure dont le chignon élevé sur le dessus de la tête est agrémenté d’un nœud…
DE MATHURA AU GANDHARA, L’ART DE L’INDE S’ENRICHI D’INFLUENCES VARIÉES
Sous le règne des Kushâna en Inde du Nord, l’art marie les traditions de l’Inde aux influences grecques et orientales, à Mathura, mais aussi et surtout dans les régions du Gandhara. Ces contrées s’étendent alors de l’Inde du Nord au Nord du Pakistan et à l’Est de l’Afghanistan…

Le Gandhâra à l’époque des Kushâna
De très nombreuses sculptures de l’époque Kushâna proviennent de la région du Gandhâra, (actuel Pakistan). Cette contrée recouvre alors le Nord-Ouest de l’Inde, le Nord du Pakistan et l’Est de l’Afghanistan…
À l’époque Kushâna, les territoires du Gandhara se trouvent donc à la croisée des grandes civilisations antiques orientales et occidentales, et subissent des invasions à maintes reprises…


D’après le Songe de la reine Maya et l’éléphant blanc et l’Illumination du Bouddha, reliefs historiés, Ie-IIIe siècle, art du Gandhâra ; époque Kushâna en Inde du Nord. (Marsailly/Blogostelle)
Ainsi, le style de certaines sculptures bouddhiques se démarque du style originel et original de l’école de Mathurâ. Les sculpteurs de la région du Gandhâra exploitent les influences grecques qu’ils marient plus ou moins intensément aux canons traditionnels de l’Inde.
Les artistes s’inspirent des modèles grecs
Le Gandhâra devient un carrefour d’échanges culturels et artistiques entre l’Inde, l’Asie Centrale, la Chine, la Perse et le monde méditerranéen… Les sculpteurs de ces contrées, plus ou moins habiles selon les cas, vont tenter de s’inspirer des modèles grecs dans leurs créations sculptées…


D’après l’Éveillé et les bouddhas du passé, IIe -IIIe siècle ; Premier sermon du Bouddha à Sârnath, IIe siècle ; reliefs, art du Gandhara, époque Kushâna en Inde du Nord. (Marsailly/Blogostelle)
Des sculptures en abondance
L’empire Kushâna semble favoriser l’éclosion et l’épanouissement d’un art riche en influences diverses… Les artistes du Gandhara s’éloignent ainsi des canons et des particularités propres à l’art traditionnel de l’Inde. Le traitement des drapés et certaines attitudes des personnages évoquent des influences grecques…


D’après Bouddha sur le lotus, symbole de naissance spirituelle, haut relief ; Bouddha entre dans le Nirvana ; art du Gandhara, IIe-IIIe siècles, époque Kushâna en Inde du Nord. (Marsailly/Blogostelle)
Certains qualifient de gréco-bouddhiques les œuvres réalisées par l’école du Gandhara, dont l’abondance des sculptures laisse imaginer la construction d’un nombre important de monuments sacrés…
Diffusion du bouddhisme Mahayana
Cette profusion de sculptures renvoie aussi au développement et au succès du bouddhisme Mahayana (Grand Véhicule) qui s’appuie notamment sur la diffusion et la dévotion du personnage du Bodhisattva. Le bouddhisme Mahayana, ouvert à tous et populaire, favorise sans doute la multiplication des images bouddhiques…


D’après une scène de Jataka, plaquette d’ivoire, trésor de Begram ; plaque votive, terre cuite peinte, IIIe siècle, Bactriane (nord Afghanistan) ; fin époque Kushâna en Inde du Nord. (Marsailly/Blogostelle)
L’enfant, futur Bouddha, naît du flanc de sa mère… L’iconographie de la conception du Buddha (l’éléphant blanc du Songe de la reine Maya) et les images de la naissance de celui qui deviendra l’Éveillé s’inspirent d’une légende spirituelle miraculeuse…

Les artistes de l’Inde sculptent l’ivoire
On attribue à des ivoiriers de l’Inde du Nord ou du Centre quelque 600 plaques d’ivoire qui recouvrent à l’origine des sièges et des coffrets. Le style de ces œuvres sculptées s’apparente à la fois à la sculpture de Mathura et à celle d’Amaravatî.
Les canons de l’Inde interprétés dans l’ivoire
Ces plaques d’ivoire sont découpées, ajourées, gravées ou finement incisées. Ce procédé rappelle la technique des bas-reliefs égyptien de la XVIIIe dynastie. Les images de ces ivoires s’inspirent surtout de figures féminines associées à des motifs d’architecture. Les attitudes et les détails iconographiques renvoient aux canons de l’Inde…


D’après une déesse sur un Makara, ivoire, trésor de Begram (Afghanistan), Ier siècle, époque Kushâna en Inde du Nord. (Marsailly/Blogostelle)
Le Trésor de Begram
Les ivoires de Begram
Aux Ier et IIe siècle, à l’époque où les Kushâna règnent sur l’Inde du Nord, des objets en ivoires, provenant des terres de l’actuel Afghanistan, composent un véritable trésor qui recèle de nombreux chefs-d’œuvre…
L’attitude de la déesse en ivoire de Begram rappelle celle des Yakshîs et le makara est un animal mythique, associé à la fertilité et au monde des Eaux, qui remonte à la tradition védique…



D’après une écuyère sur griffon et un groupe de femmes au palais, ivoire sculpté ; vase L’Enlèvement d’Europe, verre émaillé, Ier siècle ; Trésor de Begram, Ier -IIe siècle, époque Kushâna en Inde du Nord. (Marsailly/Blogostelle)
Les mystères de Begram
L’histoire du Trésor de Begram (Afghanistan) demeure une énigme… Qualifiée parfois d’Alexandrie du Caucase, s’agit-il d’une ville fondée par Alexandre le Grand? ou bien Begram est-elle une ancienne capitale des souverains Kushâna? S’agit-il d’un trésor caché à l’abri d’un éventuel envahisseur… ou du stock d’un riche marchand ?



D’après une princesse et sa servante et deux figures féminines, ivoire sculpté ; vase en verre soufflé à décor de résilles ; Trésor de Begram, Ier -IIe siècle, empire Kushâna en Inde du Nord. (Marsailly/Blogostelle)
Des objets d’art et de luxe…
À qui appartenaient les ivoires de l’Inde, les emblemata et les verreries d’Alexandrie, les laques chinoises de l’époque Han et les bronzes gréco-romains? Le mystère demeure… Seule certitude, ces luxueux objets témoignent des relations entre l’Asie et l’Orient romain et des contacts sur la route de la Soie…
C’est quoi les emblemata ? Emblemata est le pluriel de emblema, un mot grec qui désigne, dans l’art antique, un tableau rapporté au centre d’une composition, en particulier dans l’art de la mosaïque. Les emblemata, aux couleurs vives, sont créés à l’époque hellénistique et disparaissent au cours du IIIe siècle…



D’après deux canons féminins de l’Inde, relief ajouré, ivoire et Silène, dieu grec de l’ivresse, barbu et coiffé de feuilles de lierre, bronze ; Trésor de Begram. Bague en or à l’effigie d’Athéna, Ier siècle, mobilier funéraire, Tillia tepe ; actuel Afghanistan, Ier- IIIe siècle, empire Kushâna en Inde du Nord. (Marsailly/Blogostelle)
La diversité des obédiences bouddhiques
L’école d’Amaravatî perdure au IIIe siècle, notamment sur le site bouddhique de Nâgarjunakonda, à l’époque de la dynastie des Ikkahu. Si les reliefs témoignent encore du grand art des sculpteurs, le traitement des personnages semble s’alourdir et tend à se stéréotyper.
La présence du Bouddha représenté en personne ou évoquée de façon symbolique varie selon les œuvres sculptées… Cela s’explique peut-être aussi par la diversité des obédiences bouddhiques, dont les canons peuvent parfois présenter des différences…



D’après Bouddha, art du Gandhâra (Ouest Pakistan-Est Afghanistan), IIe-IIIe siècle, empire Kushâna en Inde du Nord ; Bouddha, IIe siècle, Amarâvatî, dynastie Sâtavahâna, Andhra Pradesh, Inde du Sud ; portait de Bouddha, grès rouge, Mathurâ, 430-435, début de la période Gupta, Uttar Pradesh, Inde du Nord. (Marsailly/Blogostelle)
L’évolution de l’école de Mathura, en Inde du Nord, va se poursuivre j’usqu’à atteindre un art bouddhique très achevé. À l’époque suivante, sous la dynastie des Gupta, l’expression artistique atteint son apogée et distingue l’art classique de l’Inde ancienne…
À suivre : La période classique de l’Inde ancienne…
Sommaire Les Arts de l’Inde ancienne
Trésor de Begram : musée Guimet : guimet.fr/fr/nos-collections/afghanistan-pakistan/deux-figures-feminines-sous-un-portique-tresor-de-begram
