La quête de la déesse Isis
Les dieux Osiris, Seth, Horus et la déesse Isis sont les protagonistes du mythe fondateur de la royauté de l’Égypte antique. Plutarque raconte la quête de la déesse Isis, qui “ ranime celui qui ne respire plus”. Horus, fils d’Osiris et d’Isis, vainqueur de Seth, incarne le premier pharaon unificateur de la Basse et de la Haute Égypte…
Par Maryse Marsailly (@blogostelle)
– Dernière révision janvier 2021 –

REPÈRES CHRONOLOGIQUES. Époque Thinite vers 3400 – 2980 avjc. Ancien Empire vers 2980 – 2475 avjc. Moyen Empire vers 2160 – 1788 avjc. Nouvel Empire vers 1580 – 1090 avjc. Troisième période intermédiaire vers 1090 – 663 avjc. Basse Époque vers 663- 525 avjc. Époque ptolémaïque 332 – 30 avjc. Chronologie détaillée de l’Égypte ancienne
LE MYTHE D’OSIRIS SELON PLUTARQUE
Des vestiges de textes égyptiens antiques évoquent les aventures d’Osiris, de son épouse Isis et de leur fils Horus, mais souvent de façon éparse. Ce récit trouve ses sources dans les Textes des pyramides, les Textes des sarcophages et le Livre des morts.

Une tradition mythique ancestrale
Dans le cycle mythique Osiris-Isis-Horus, la déesse Isis, reconstitue le corps de son époux, découpé en morceaux par Seth, frère et assassin d’Osiris. Le jeune dieu Horus, fils d’Osiris et de la déesse Isis, combat son oncle et venge son père.
Les Textes des Pyramides, remontent à l’Ancien Empire (entre 2980 – 2475 avjc) ; Les Texte des Sarcophages à la fin de l’Ancien Empire et au Moyen Empire (vers 2160 – 1788 avjc) ; et Le Livre pour Sortir au Jour (dit Livre des Morts) au Nouvel Empire (vers 1580 – 1090 avjc)…

La version de Plutarque
C’est la version transmise par le philosophe Plutarque (Ier-IIe siècle apjc), dans son traité latin De Iside et Osiride, qui nous renseigne d’une manière plus complète sur le déroulement de cette histoire sacrée. Vainqueur de Seth, Horus, fils et héritier légitime d’Osiris, rétablit l’ordre et l’équilibre dans le royaume d’Égypte…
Osiris ressuscité devient le maître de l’Éternité. Chaque fidèle aspire à devenir un « osiris » dans l’au-delà…
SETH ASSASSINE SON FRÈRE OSIRIS
Le dieu Seth tend un piège à Osiris
Le dieu Seth fomente un violent complot contre son frère Osiris, et tend un piège à ce souverain modèle dont il est jaloux. Seth prend la mesure du corps d’Osiris en secret. Puis, “d’après cette mesure”, il réalise un coffre magnifiquement décoré. Seth emporte ensuite le coffre avec lui à l’occasion d’un festin…

“Comme tous les convives étaient charmés de son admirable aspect, Typhon (Seth)” promet en manière de plaisanterie, d’en faire présent à celui qui, en s’y couchant, le remplirait exactement. Tous, à tour de rôle, essayent de s’installer dans le magnifique coffre mais aucun ne le trouve à sa taille…
… “Jusqu’à ce qu’enfin Osiris y entra lui aussi et s’y étendit… C’est alors que les conjurés accourent et remettent “vivement le couvercle en place”. Ils scellent ensuite le couvercle du coffre à l’aide de clous.
Le coffre d’Osiris est jeté dans le Nil
Ensuite, les conjurés y versent du plomb fondu et portent le coffre jusqu’au fleuve. Puis ils l’envoient à la mer par la bouche tanitique (bras du Nil vers la ville de Tanis). C’est alors la fin du règne d’Osiris… Plus tard encore, Seth furieux, démembre et découpe en morceaux la dépouille de son frère qu’il a retrouvé…

Selon les mentions éparses des Textes des Pyramides, qui remontent à l’Ancien Empire, le dieu Seth et ses complices font preuve d’une terrible violence. Ainsi, ils frappent Osiris, le jettent à terre, le ligotent et le tuent avant de le jeter dans le Nil…
ISIS SE RÉFUGIE DANS LES MARAIS
La déesse Isis et ses sept scorpions
Après le meurtre de son époux, et sur les conseils du dieu de la Sagesse Thot, la déesse Isis se réfugie dans les marais du Delta. Sept scorpions, Tefen, Befen, Mestet, Mestefet, Petet, Tefet et Matet, accompagnent l’épouse d’Osiris dans sa fuite…

Le scorpion Tefen pique un enfant…
Un soir, la déesse Isis, très fatiguée, arrive auprès d’une habitation. Mais la maîtresse des lieux, terrifiée par les scorpions qui accompagnent la déesse, refuse d’accueillir Isis chez elle. Le scorpion Tefen pénètre alors dans la maison et pique l’enfant de l’hôtesse…
Lorsque la déesse Isis entend le désespoir de la pauvre mère qui se lamente, elle oublie sa colère… La déesse pose alors sa main sur l’enfant défunt piqué par Tefen et lui redonne le souffle de la vie…



D’après les déesses Isis et Selket, coffret en or de Toutânkhamon, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire ; la déesse scorpion Selket, disque et cornes de vache, bronze, Basse époque ; et la figure de Selket, bronze, IIIe siècle-Ier siècle avjc, époque Ptolémaïque ; Égypte ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
Selket, déesse-scorpion
La divinité-scorpion Selket « respire » et « fait respirer », et protège des venins. Selket rappelle la facette guérisseuse de la déesse Isis, dont le grand pouvoir “ranime celui qui ne respire plus”…


D’après la déesse scorpion Selket, peinture, tombe de Khâemouaset, fils de Ramsès III, vallée des reines, XXe dynastie, Thèbes ; et Selket, coffret en or de Toutânkhamon, XVIIIe dynastie ; Nouvel Empire, Égypte ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
Selket devient une fille de Rê dans le culte solaire. Patronne des guérisseurs, Selket protège du venin des serpents et des scorpions. Selket est particulièrement honorée à Edfou, et ses prêtres-médecins concoctent des remèdes à base de venin de scorpion.
Selket dans le rituel funéraire
Dans le rituel funéraire de l’Égypte antique, on place les viscères du défunt dans les vases canopes sous la protection des « Quatre Fils d’Horus », mais aussi sous la protection des quatre déesses Isis, Nephtys, Neith et Selket.

Les « Quatre Fils d’Horus » sont Amsit (à tête humaine), Hapy (à tête de babouin), Douamoutef (à tête de chien) et Qébehsenouf (à tête de faucon), lequel s’associe à Selket qui protège les intestins des défunts…
LA NAISSANCE D’HORUS
Isis se transforme en oiseau milan
Par la suite, dans les marais, la déesse Isis met au monde son fils Horus. La déesse protectrice du Delta, Bouto (Outo) parvient à soustraire l’enfant à la vengeance de Seth. Mais Bouto ne peut pas protéger le jeune Horus de tous les dangers…
Selon la tradition égyptienne, la déesse Isis, sous la forme d’un oiseau milan, s’accouple à son époux défunt et momifié Osiris, afin de donner naissance à Horus. Ce thème apparaît sur un relief de la chapelle de Sokar-Osiris, à Abydos, dans le temple funéraire de Séthi Ier, pharaon sous la XIXe dynastie.



D’après Isis en oiseau-milan s’accouplant à Osiris Onnophris, basalte, XIIIe dynastie, Abydos ; la triade Osiris, Isis et Horus enfant, bronze, XXVIe dynastie, Basse Époque ; et Isis en oiseau-milan s’unissant à Osiris Onnophris, relief, temple funéraire de Séthi Ier, XIXe dynastie, Nouvel Empire, Abydos ; Égypte ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
Horus sauvé par Thot et sa mère Isis…
Un jour, la déesse Isis se rend dans sa cachette et trouve son fils sans vie, piqué par un scorpion. Elle implore alors le dieu Rê de lui porter secours. Rê stoppe alors sa barque céleste et envoie Thot, dieu de la sagesse et des sciences, sur la Terre pour lui venir en aide…

Grâce à la médecine et à la magie de la déesse Isis, aidée de Thot, l’enfant Horus recouvre la vie. Ainsi, le jeune dieu acquiert lui-même des pouvoirs contre le venin des scorpions et des serpents…
Le jeune dieu Horus grandit dans les marais…
Ainsi donc, le jeune dieu Horus grandit dans les marais… Pendant ce temps, la déesse Isis parcourt le monde à la recherche du coffre contenant le corps de son époux Osiris.
Anubis, dieu embaumeur à tête de chacal, accompagne et protège la déesse Isis… Selon les versions, Anubis serait le fils d’Isis et d’Osiris ou le fils naturel d’Osiris et de Nephtys.

Le doigt sur la bouche, la mèche de l’enfance sur le côté et la nudité relèvent des codes de représentation des jeunes pharaons…
La déesse Isis récupère la dépouille de son époux
Le long périple de la déesse Isis finit par la conduire au coffre renfermant la dépouille d’Osiris, déposé par la mer sur la côte phénicienne, à Byblos (Liban).
Un arbre avait croît très rapidement et avait enveloppé le précieux sarcophage dans son écorce pour le mettre à l’abri des regards et le protéger… Mais le roi du pays s’émerveille de la grandeur et de la splendeur de cet arbre quand il le découvre.

Le souverain décide alors de l’abattre pour faire du tronc un pilier (avec le coffre d’Osiris caché dedans) et orner ainsi sa demeure. La déesse Isis, qui s’était placée au service du roi comme nourrice, retrouve à cette occasion le coffre renfermant le corps d’Osiris…
Voir aussi l’artice La déesse Isis à Philae, Osiris à Biggeh…
La déesse Isis cache le sarcophage d’Osiris
La déesse Isis révèle alors sa qualité de divinité, récupère le cercueil de son époux et le ramène en bateau en Égypte. Seule, elle pleure sur la dépouille d’Osiris, avant de cacher le sarcophage de son époux en un lieu retiré du Delta. Ensuite, la déesse se rend dans la cité sacrée de Bouto pour y rejoindre son fils Horus…

La quête de la déesse Isis
Seth découpe le corps d’Osiris en morceaux
Mais le dieu Seth, une nuit qu’il chassait avec sa meute au clair de lune, découvre le coffre d’Osiris dans sa cachette et s’acharne sur la dépouille de son frère. Pris de fureur, Seth met en pièces le corps d’Osiris.
Et, selon la version de Plutarque, le découpe en 14 morceaux et jette le phallus dans le fleuve où le lépidote, le pagne et l’oxyrhynque (des poissons) le dévorent…


D’après des oxyrhynques, poissons du Nil, objets votifs, bronze, Basse Époque-époque Ptolémaïque ; Égypte ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
La déesse Isis et la résurrection d’Osiris
La déesse Isis reprend donc sa quête et parcourt les marais à la recherche des restes disséminés d’Osiris. Un à un, elle parvient à retrouver les membres épars du corps de son époux. En chaque lieu, elle élève alors un tombeau symbolique…
La déesse Isis rassemble ensuite les morceaux de la dépouille de son époux défunt. En outre, Isis la magicienne façonne une imitation du membre viril disparu d’Osiris.
Selon d’autres sources Égyptiennes, la déesse Isis reconstitue dans son intégrité le corps d’Osiris, en vue de la résurrection du dieu et de ses fidèles…

Le rituel de la momification avec Anubis
Selon les variantes égyptiennes, la déesse Isis redonne le souffle de la vie à son époux Osiris avec l’aide d’Anubis, dieu embaumeur à tête de chacal, et de sa sœur Nephtys. Ainsi, sur de nombreuses représentations, Isis et Nephtys veillent auprès d’Anubis sur la momie d’Osiris…
Le dieu Osiris enveloppé de bandelettes et momifié renaît, tel le Soleil, avec qui il s’identifie. Il devient le “souverain de l’Occident”, le maître du royaume de l’au-delà… Par ailleurs Osiris et le dieu Rê ou Amon Rê se fondent en une divinité incarnant la renaissance et la résurrection…


D’après Atoum-Rê en Osiris, Nephtys et Isis, tombe de Néfertari, épouse de Ramsès II, Vallée des rois, XIXe dynastie, Nouvel Empire ; et Le réveil d’Osiris devenu Rê, coiffé des hautes plumes d’Amon Rê, XVIe dynastie, granit, période Hyksos ; Égypte ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
La “colonne vertébrale” d’Osiris à Busiris
Ainsi, les anciens égyptiens vénèrent-ils comme l’une des tombes d’Osiris chacun des lieux où l’un des membres du corps dépecé d’Osiris fut retrouvé par la déesse Isis.
À Busiris, dans le Delta, repose par exemple la “colonne vertébrale” du dieu (dont le symbole est le pilier Djed), et à Abydos sa tête… Les divers lieux liés au mythe d’Osiris sont sanctuarisés.



D’après Osiris, le pilier Djed en main, stèle funéraire, fausse porte de Shespy, VIe dynastie Abydos, Ancien Empire ; le sceptre Ouas (bois), Ankh (faïence) et le pilier Djed (bois peint), symboles de Puissance, de Vie et de Stabilité, XVIIIe dynastie, règne d’Aménophis II, Nouvel Empire ; et une amulette-pilier Djed, au nom du roi Ramsès IX, faïence, vers 1126 – 1108 avjc, XXe dynastie, Saqqarah, Nouvel Empire ; Égypte ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
Le pilier Djed d’Osiris
Le pilier Djed symbolise le principe de « Stabilité », on l’identifie à la « colonne vertébrale » d’Osiris. Ce thème s’exprime encore dans « le Tat », une image d’Osiris en momie-pilier…
On rencontre souvent ces symboles sous forme d’amulette, comme aussi l’œil Oudjat d’Horus (« être intact »), symbole d’intégrité, et le signe Ankh, attribut divin, qui signifie « Vie ».



D’après Osiris-pilier Djed, les couronnes de Basse et de Haute Égypte, Nephtys et Isis ailées, pectoral de Toutankhamon, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire ; deux amulettes Tat, le dieu Osiris- pilier Djed, et coiffé de la couronne Atef, faïence, Basse Époque ; Égypte ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
HORUS VENGE SON PÈRE
Le terrible combat entre Seth et Horus
Horus a grandi… Le jeune dieu quitte alors sa cachette de Bouto, déterminé à venger son père, le roi dieu Osiris dont il est le successeur légitime. Horus mène un combat féroce contre son oncle Seth, l’assassin de son père.
Au cours de cette effroyable bataille, Seth arrache l’un des yeux d’Horus. De son côté, Seth se retrouve extrêmement mutilé.


D’après la déesse Isis allaitant Horus, figurine, bronze, serapeum de Saqqarah, Basse Époque ; et Osiris et la déesse Isis, chapelle d’Horus, temple du roi Séthi Ier, Abydos, XIXe dynastie, Nouvel Empire ; Égypte ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
L’œil Oudjat d’Horus
Finalement, Thot intervient. Le dieu de la Sagesse sépare les deux adversaires. Puis, grâce à son savoir de guérisseur, Thot soigne les blessures d’Horus et de Seth. Horus recouvre donc son œil et son « intégrité » physique et divine.
L’œil Oudjat d’Horus incarne cette intégrité retrouvée et inspire de nombreuses amulettes protectrices. Ce symbole se rattache donc au mythe d’Osiris…


D’après l’œil Oudjat d’Horus, amulette protectrice, feuilles d’or, vers 332-30 avjc, Époque Ptolémaïque, Thônis-Héracléion ; et Horus Faucon, dieu Rê-Horakhty incarnant le Soleil Levant, coiffé de la double couronne de Haute et Basse Égypte, vers 664 – 332 avjc, Basse Époque ; Égypte ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
L’œil Oudjat renvoie aussi à la pleine lune, dont le disque diminue… avant de se reconstituer en quatorze jours. Et le dieu Thot, par ailleurs, est également le maître de la Lune…
L’œil Oudjat, “œil complet”, symbole d’intégrité, signifie être vert, renouvelé, revivifié, intact. Ce talisman possède un pouvoir protecteur et bénéfique, porteur de vitalité.
HORUS VAINQUEUR ET PREMIER PHARAON
Horus, fils d’Osiris, est intronisé
Seth, vaincu, reconnaît la souveraineté légitime de son neveu Horus. Le fils d’Osiris est intronisé, coiffé de la couronne Atef. Ainsi, Horus monte sur le trône de son aïeul Geb, dieu Terre, le père d’Osiris.

Le jeune dieu récupère ainsi le trône de son père Osiris qui régnait sur la Terre et sur les humains. Horus devient le « premier pharaon » mythique…
Le dieu Osiris devient le maître de l’éternité
Les divinités égyptiennes résident parmi les étoiles
Le dieu Osiris ressuscité devient le roi de l’éternité et règne désormais sur le royaume de l’au-delà et des défunts. Si, selon la tradition égyptienne, Osiris finit par mourir, comme d’autres divinités de sa famille : son âme et celle des siens survivent sous la forme d’étoiles, au Ciel…

Ainsi, raconte Plutarque, l’âme de la déesse Isis vit dans l’étoile du Chien (Sirius), celle d’Horus dans Orion.
L’âme d’Osiris est l’oiseau Benou – le phénix des Grecs -, parfois représenté sur les branches de l’arbre sacré au-dessus du cercueil d’Osiris, comme à Dendérah… À Philae, la déesse Isis est qualifiée de Maîtresse des étoiles
Les prêtres assurent, dit Plutarque, que les âmes des dieux brillent dans le ciel sous la forme d’étoiles ; celle d’Isis se nomme chez les Grecs le Chien, en Égypte Sothis… (soit Sirius, étoile la plus brillante de la constellation du Grand Chien)” (Source Persée)

Différentes versions du combat d’Horus et de Seth
Il existe plusieurs bribes de variantes qui évoquent le combat mythique entre le jeune Horus et son oncle Seth. Dans l’une d’elle, Horus et Seth sont deux frères qui autrefois se sont partagé l’Égypte.
Un autre récit raconte comment Horus mène un long combat contre Seth et ses ennemis avant de le vaincre près de la ville d’Edfou, où se trouve un vaste temple d’Horus Faucon…

Horus, jeune dieu solaire
Horus prend aussi la forme d’un grand disque solaire pourvu de deux ailes colorées… Ce symbole solaire, à l’entrée des temples et au-dessus des portes, protège les sanctuaires et les édifices sacrés, chassant les ennemis et les puissances maléfiques…
Dans l’une des variantes du mythe d’Osiris, c’est Horus lui-même qui rassemble les membres dispersés du corps de son père… et c’est la déesse Nout qui reconstitue le corps du dieu.
Les déesses Isis et Nephthys pleurent, dirigent le deuil et accomplissent les rites funéraires. Isis et Nephthys sont souvent représentées aux pieds et à la tête du corps momifié…

Voir aussi l’article Le culte solaire nourrit la symbolique funéraire – Le Soleil se régénère avant de renaître de Nout
“Je suis Horus, le vengeur de son père”
“C’est moi, ton fils ; je suis Horus. Je suis venu vers toi te laver, te purifier, te faire revivre, ramasser pour toi les morceaux qui surnagent… recueillir pour toi les parties de ton corps car je suis Horus, le vengeur de son père”
Dans la mythologie égyptienne, Thot, Isis et Horus possèdent de grands pouvoirs protecteurs et guérisseurs. L’enfant Horus est vénéré sous le nom de Har-Pa-Khrat, (Harpocrate). La déesse Isis possède “ la magie efficace de la parole”, le dieu Thot connaît les formules secrètes et le jeune Horus protège des blessures venimeuses…
Article suivant bientôt : Le Sacré en Égypte ancienne, la déesse Isis, Thot et Horus possèdent l’art de guérir…
De Iside et Osiride (Isis et Osiris), Œuvres morales, un traité mythologique et philosophique écrit en grec ancien par Plutarque (45 – 125), après 100 apjc. Un récit dont les sources sont les Textes des pyramides, les Textes des sarcophages et le Livre des morts.