Le Soleil se régénère avant de renaître de Nout
Le dieu Rê et le cycle solaire alimentent la mythologie de l’Égypte antique et nourrissent la symbolique funéraire. Réservé au pharaon à l’origine, l’accès à l’au-delà éternel se démocratise… Le héron incarne l’oiseau benou, le ba de Rê (âme de Rê). Les rites et les textes funéraires égyptiens renvoient à une espérance de Salut, qui permet aux défunts de Sortir au Jour…
Par Maryse Marsailly (@blogostelle)
– Dernière révision avril 2018 –

REPÈRES CHRONOLOGIQUES
Époque Thinite vers 3400 – 2980 avjc. Ancien Empire vers 2980 – 2475 avjc. Moyen Empire vers 2160 – 1788 avjc. Nouvel Empire vers 1580 – 1090 avjc. Troisième période intermédiaire vers 1090 – 663 avjc. Basse Époque vers 663- 525 avjc. Époque ptolémaïque 332 – 30 avjc. Chronologie détaillée de l’Égypte Ancienne
LE TOMBEAU ROYAL RENVOIE AU CYCLE SOLAIRE
C’est sous le Nouvel Empire que l’on compose des récits qui se rattachent à la destinée nocturne du Soleil, tels les Litanies du Soleil, L’Am-douat, le Livre des Portes, le Livre de la Nuit ou encore le Livre pour Sortir au Jour (dit le Livre des Morts)… Ces ouvrages funéraires sont d’abord destinés uniquement au roi, qui seul a le privilège de trouver le chemin de l’éternité auprès des dieux.

Le Livre pour Sortir au Jour
Le Livre pour Sortir au Jour (dit Livre des Morts), ouvrage sacré et funéraire de l’Égypte ancienne, remonte au Nouvel Empire. Mais il comporte des formules provenant des Textes des pyramides et des Textes des sarcophages, élaborés sous l’Ancien Empire.
Par ailleurs, le Livre pour Sortir au Jour contient des formules rituelles et magiques de différentes origines. L’ensemble des écrits de ce manuel funéraire sont destinés à guider le défunt qui chemine dans l’au-delà et à assurer sa survie. Il existe beaucoup de variantes de ces textes, avec des suppressions ou des enrichissements…

La renaissance du Soleil sous la forme de Khepri-scarabée, auquel le défunt s’identifie…
Le Livre de l’Am-Douat, raconte le voyage souterrain du Soleil
Le Livre de l’Am-Douat ou Livre des Demeures Secrètes, autre ouvrage sacré, vient compléter Le Livre pour Sortir au Jour. Ce livre décrit le voyage nocturne et souterrain du dieu soleil pendant les 12 heures de la nuit…
Le Soleil se régénère au cœur de la nuit
À la sixième heure de la nuit, le soleil meure et disparaît jusqu’au Noun, l’Océan Primordial. Le Soleil se régénère ensuite au cœur de la nuit, avant de renaître à la douzième heure. Puis il se lève à l’Est, sous la forme de la divinité scarabée Khepri. Voir aussi l’article Le Sacré en Égypte ancienne, le dieu Rê crée le Premier Jour
D’après le voyage du Soleil, sarcophage du prêtre Djedhor, diorite, IVe siècle avjc, Sakkara, Époque ptolémaïque ; et le voyage nocturne du Soleil, sarcophage de Paser, vizir de Ramsès II, XIXe dynastie, Nouvel Empire, Thèbes ; Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
Images et textes sacrés ornent les sarcophages
Les artistes peignent ou gravent souvent sur les sarcophages le texte du Grand Am-Douat, qui comporte 12 divisions. Cependant, les 8 premières divisions concernent les rites funéraires réservés aux rois.
Les 4 dernières divisions concernent tous les défunts. Elles seules figurent sur les papyrus funéraires des particuliers pour ne pas commettre un sacrilège à l’égard du privilège royal… On inscrit aussi une version complète dite l’Abrégé de l’Am-Douat.
Les manuscrits retrouvés complets du Livre de l’Am-Douat sont conservés aux musées du Caire, de Berlin et de Leyde… Le Livre de l’Am-Douat dispense aussi des explications d’ordre théologique.

Pharaon, fils de Rê
Pharaon, qualifié de Fil de Rê, s’identifie au Soleil dont le cycle nocturne et les périls surmontés débouchent sur une renaissance quotidienne. Pharaon rejoint les dieux après sa mort pour renaître dans le monde céleste…
Ainsi, comme sous l’Ancien Empire avec les pyramides, le tombeau royal continue de se rattacher au Soleil et au cycle solaire, symbole éternel de renouvellement…
Parmi les titres et épithètes royaux, figure celui de Fils de Rê… On rencontre cette inscription hiéroglyphique sur un fragment de relief en calcaire peint qui provient du tombeau de Sethi Ier, pharaon sous la XIXe dynastie.

Pharaon s’identifie à Rê
L’artiste peint un palmipède, un canard sous le disque solaire, symbole du dieu Soleil. L’inscription hiéroglyphique précise le titre du roi en tant que Fils de Rê. Pharaon possède donc une dimension divine et s’identifie à Rê.
Le hiéroglyphe SA (palmipède) signifie le fils et SA-Rê signifie fils de Rê… On rencontre encore ce hiéroglyphe SA-Rê sur un relief…
L’oiseau benou incarne le ba de Rê
Selon la tradition égyptienne, les divinités et l’être humain se manifestent par leur ba (âme) et leur ka (énergie vitale), deux concepts de nature spirituelle, qui existent au-delà de la disparition du corps.
Le Ka, double immatériel de la personne ou du dieu, exprime sa force vitale qui doit être nourrie. Le ba, entité spirituelle ou âme, vole sous la forme d’un oiseau.

Le ba du dieu Soleil s’identifie à l’oiseau benou, héron cendré et magnifique échassier. Dans les Textes des Pyramides, qui remontent à l’époque de l’Ancien Empire, on adresse ces paroles au démiurge…
Atoum-Khépri, tu as culminé sur la butte, tu t’es élevé sous la forme du benou qui est maître du benben, dans le château du benou à Héliopolis
Selon ces écrits sacrés, l’oiseau benou se rattache donc au Domaine du benou. La pierre de benben symbolise le tertre primordial surgit des eaux du Noun, duquel s’élève le benou, autrement dit le Soleil…

Des formules rituelles sur les papyrus
Les anciens égyptiens déposent dans leur tombe leurs papyrus funéraires tirées du Livre pour Sortir au Jour dans l’espoir de revivre dans l’au-delà.
Cet ouvrage sacré, empli de formules rituelles, aide le défunt à éviter ou à vaincre les dangers de l’au-delà. Chacun s’approprie ainsi rituellement les pouvoirs de certaines déités ou s’identifie à elles.
Le Livre pour sortir au Jour (dit Livre des Morts) dit : Je suis l’oiseau benou, l’âme-cœur de Rê, le guide des dieux vers le Douât…

La transformation en Héron ou en phénix
Dans les formules du Livre pour Sortir au Jour (dit Livre des Morts) de dame Ânkhesenaset, dont les textes funéraires sont écrits en hiératique, on évoque la transformation en Benou (héron) ou en phénix.
Le héron et le phénix symbolisent l’oiseau Benou, l’âme-ba de dieu solaire Rê, qui renaît perpétuellement. En Grèce ancienne, l’oiseau phénix, symbole d’immortalité, renaît perpétuellement de ses cendres…
Dans le Livre des Morts, on évoque la transformation en Benou ou Phénix... “Je m’envole parmi ceux de l’essence divine, je deviens en Khepra (Khepri, le Soleil Levant), je germe en végétal…
… je suis mystérieux par le mystère de la tortue, je suis la graine de tout dieu, je sais ce qui est dans le sein des dieux (…) Je suis (… ) grand de l’illumination dans mon corps” (Livre pour Sortir au Jour dit Livre des Morts, Chapitre LXXXIII, selon le Papyrus de Turin)

Rê-Horakhty, le corps gainé dans un linceul
L’oiseau benou d’Héliopolis peut s’identifier à la fois au soleil naissant, symbole de la création en devenir, et au soleil du soir, Atoum. Le Soleil Atoum se régénère avant de renaître de Nout, la déesse qui incarne la Voûte Céleste…
Sur le papyrus d’Imenemsaouf, on peut voir Rê-Horakhty, le corps gainé dans un linceul. Au-dessous de lui, son ba, sous la forme de l’oiseau Benou, reçoit l’adoration du défunt… On aperçoit encore le salut au disque solaire de l’horizon, supporté par deux lions.
Dessous, des divinités primordiales (?) renvoient peut-être à la cosmogonie et à l’émergence originelle du Soleil… Selon la tradition d’Hermopolis, l’Ogdoade crée un œuf, d’où jaillit le Soleil qui crée le monde…
D’après le héron benou coiffé de la couronne Atef et Rê à tête de faucon, et le salut au Soleil, divinités primordiales, papyrus d’Imenemsaouf, XXIe -XXIIe dynastie, Troisième période intermédiaire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
ô Rê qui te trouves dans ton œuf…
Dans les Textes des Sarcophages du Moyen Empire, il est dit : ô Rê qui te trouves dans ton œuf… Atoum et Rê manifestent deux formes complémentaires de la divinité solaire. Dans le Livre pour sortir au Jour, le démiurge dit…
Je suis Atoum, quand je suis seul dans le Noun … je suis Rê quand il apparaît, au moment où il commence de gouverner ce qu’il a créé…

Le Soleil s’identifie à la momie d’Osiris avant de renaître
Au cours de la nuit, le dieu solaire Atoum-Rê traverse le monde des morts et la Douat, région céleste où le Soleil réalise son parcours nocturne. Le corps qu’il habite prend la forme d’une momie qui s’identifie à la momie d’Osiris, dieu du royaume de l’au-delà et maître d’Éternité, parfois coiffé de la couronne Atef.
La couronne Atef à plumes est l’emblème de l’oiseau benou. Le nom de benou a été rapproché de la racine ouben qui signifie briller.
L’oiseau benou, symbole du Ba de Rê peut voler et quitter le corps du dieu. Puis le Soleil, régénéré à l’aube, renaît et remonte au jour pour sous la forme du scarabée Khepri. Ensuite, Rê-Horakhty brille et illumine la Terre…

Osiris coiffé de la couronne Atef
L’oiseau benou, image spirituelle du dieu solaire Rê, se rattache aussi au dieu Osiris, qui porte lui aussi parfois la couronne Atef à plumes, comme si Osiris incarnait lui-même le ba de Rê ressuscité. Dans le Livre pour sortir au Jour il est dit encore…
J’ai ressuscité celui qui est tombé sur son dos, le benou que les occupants de cette salle adorent…
La fleur de lotus ou nénufar
Parmi les parures les plus appréciées sous le Nouvel Empire, on porte de larges colliers. Ces pendentifs de forme triangulaires, pourvus d’un système d’attache, sont arborés par les hommes comme par les femmes sous la XVIIIe dynastie.
Les décors de ces bijoux s’inspirent souvent de la nature : fruits, fleurs, feuilles, guirlandes végétales… Les artistes renforcent encore les vives couleurs de ces bijoux grâce à l’utilisation de la glaçure qui rehausse les créations de brillance.
On rencontre souvent le motif de la fleur de lotus bleue ou nénufar, stylisée, symbole de la naissance originelle du Soleil qui émerge des Eaux…
D’après un élément de parure moulé, fleur de lotus et hiéroglyphes, XVIIIe dynastie, règne d’Aménophis III (ou Amenhotep III), Nouvel Empire ; et des motifs antiques égyptien de la fleur de lotus, symbole de naissance ou renaissance, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
Neb-Maat-Ra, fils de Ra, Amen-hotep
Sur un élément de parure de l’époque d’Aménophis III, l’artiste représente un lotus et une inscription hiéroglyphique. Le texte de ce bijou moulé et glaçuré précise, là encore, que le roi, selon la Règle de Thèbes, est fils de Rê : Que le Dieu bon vive, Seigneur des deux terres, Neb-Maat-Ra, fils de Ra, Amen-hotep…
Le nénufar ou lotus bleu émerge de l’eau…
Le nénufar ou lotus bleu (Nymphaea caerulea) émerge de l’eau… se ferme la nuit et s’ouvre à l’aube avant de s’épanouir. Pour les anciens Égyptiens, cette fleur se rattachent au symbolisme de l’émergence du Soleil et à celui du cycle solaire…
Dans la tradition cosmogonique (création du monde) d’Hermopolis, le lotus bleu aux étamines jaunes, qui affleure à la surface des eaux du Nil, symbolise l’apparition du soleil, source de la Vie…

En égyptien, Nefer signifie beau
En égyptien ancien, nefer, qui provient de la racine NFR, signifie beau. Les anciens Égyptiens utilisent nefer pour désigner le lotus bleu. Cela a donné nénufar en français, par l’intermédiaire de l’arabe et du latin médiéval. Cependant, au XIXe siècle, on écrivait nénuphar. Depuis 1990, l’Académie française recommande nénufar…
L’ÉTERNITÉ SE DÉMOCRATISE
Au fil du temps, des grands prêtres, des chefs de l’armée et des dignitaires de haut rang bénéficient eux aussi de certains textes funéraires pour les guider dans l’au-delà, vers un salut bienheureux et éternel. L’Éternité se démocratise…

Imenemsaouf célèbre Rê
Sur le papyrus funéraire d’Imenemsaouf, chef des porteurs de boucliers d’Amon, les hymnes et les illustrations rendent hommage au dieu Rê. L’ensemble des images et des écrits raconte le voyage du dieu dans sa barque… Voir aussi l’article Le Sacré en Égypte ancienne, le dieu Rê crée le Premier Jour
Imenemsaouf salue le soleil qui renaît à l’horizon, matérialisé par deux lions adossés… On retrouve le serpent géant Apophis criblé de couteaux, vaincus, et les quatre fils d’Horus, qui veillent sur les canopes funéraires.
Pour la connaissance des portes et des routes…
Dans le Livre des demeures secrètes (ou Livre de l’Am-Douat), sorte de guide qui raconte le voyage souterrain du soleil pendant les douze heures de la nuit, il est dit…
Le Livre des demeures secrètes (ou ), des positions des âmes, des dieux… pour la connaissance des âmes du monde souterrain, de leurs rôles et des acclamations qu’ils adressent à Rê, …
… pour la connaissance des heures, de leurs divinités et de leurs paroles, pour la connaissance des portes et des routes par lesquelles va le grand dieu, pour la connaissance des bienheureux et des condamnés…
D’après le salut au Soleil et Osiris trônant, hymne à Rê, et les libations et encensement à Rê-Horakhty, papyrus d’Imenemsaouf, XXI-XXIIe dynastie, Troisième période intermédiaire, vers 1090 – 663 avjc, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
Libations et encensement
Le papyrus d’Imenemsaouf évoque encore l’oiseau benou, le ba (l’âme) de Rê. On peut voir aussi des buttes de l’au-delà et le défunt, accompagné par le dieu embaumeur Anubis, qui se présente devant Osiris.
Imenemsaouf effectue encore des libations et des offrandes d’encens à Rê-Horakhty. Il s’identifie au Soleil dans l’espoir de renaître dans l’au-delà et de sortir au jour…
Les quatre fils d’Horus
Les quatre fils d’Horus sont les déités qui protègent les viscères des défunts, embaumées à part. Douamoutef, à tête de faucon conserve l’estomac, Hapy, à tête de babouin, les poumons, Qebehsenouf, à tête de chien, les intestins, et Amset, à tête humaine, garde le foie.
D’après les quatre fils d’Horus, vases canopes de Padiouf, bois stuqué, Troisième période intermédiaire, vers 1090 – 663 avjc ; et les quatre fils d’Horus sur le lotus, détail, tombe civile, début XIXe dynastie, Thèbes, Nouvel Empire ; Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
Des vases canopes
Les viscères des défunts enveloppés dans des linges sont placés dans des vases dits canopes. Dans le domaine spatial, les quatre fils d’Horus sont encore en correspondance avec les 4 points cardinaux…
Pour garantir l’intégrité corporelle des défunts, le rituel funéraire place encore les viscères sous la protection des quatre déesses Isis, Nephthys, Neith et Selket (déesse scorpion).
LA DÉESSE NOUT REDONNE NAISSANCE AU SOLEIL
C’est la déesse Ciel qui remet au monde le Soleil chaque matin après l’avoir avalé… Dans le jardin céleste, auprès de l’arbre de vie (sycomore ou acacia), la déesse Nout accueille et régénère les défunts, souvent accompagnés de la déesse de l’Occident…

Nout, déesse Ciel et Voûte céleste
Dans la tradition d’Héliopolis, Nout, épouse de Geb, dieu Terre, est la grande déesse du Ciel. Nout et Geb donne naissance aux dieux Osiris et Seth et aux déesses Isis et Nephtys. Nout, est encore la mère du Soleil, de la Lune et des astres, qu’elle avale chaque nuit avant de les remettre au monde et au jour…
Un long corps parsemé d’étoiles
Les artistes représentent Nout sous la forme d’un long corps féminin parsemé d’étoiles, d’une déesse ailée, d’une déesse avec le soleil dans le corps ou encore telle une déesse-arbre qui nourrit et désaltère les défunts dans l’au-delà…
Le sycomore et l’acacia symbolisent dans l’Égypte antique l’arbre sacré, arbre de vie associé à l’immortalité dans l’au-delà…
D’après la déesse Nout qui avale le Soleil, temple de Dendéra (ou Dendérah), de Pépi Ier (VIe dynastie) à l’époque Ptolémaïque ; la déesse Nout redonne naissance au Soleil du matin qui illumine Hathor, chapelle d’Hathor, règne de Pépi Ier (VIe dynastie), à l’époque Ptolémaïque, temple de Dendéra ; et la déesse Nout ailée, trésor de Toutânkhamon, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire ; Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
Le passage de l’au-delà et l’arbre de vie
Dans la tombe de Sennedjem on aperçoit le défunt et son épouse Iyneferti, qui viennent de franchir le passage de l’au-delà, concrétisé par la porte de leur tombeau-mastaba…
Sennedjem et Iyneferti portent des habits de fête ou de cérémonie, avec une perruque surmontée d’un cône d’onguent parfumé.

L’arbre, l’eau et les fruits de Nout la grande
Nout la grande se présente sous la forme d’une déesse, auprès de l’arbre sacré, souvent un sycomore, pour offrir aux défunts des fruits, des pains et des fleurs, en signe de bienfaits et de survie.
La déesse Nout verse encore de l’eau dans leurs mains, une image qui illustre une formule du Livre pour Sortir au Jour (chapitre 59)… On retrouve le même thème iconographique sur le papyrus funéraire de Khensumose, prêtre d’Amon-Rê. La déesse Nout désaltère le défunt et lui offre des fruits (Livre pour Sortir au Jour)…
Formule pour vivre de la brise, et avoir de l’eau à volonté dans l’empire des morts

Souvent, la grande déesse – Nout, Hathor ou la déesse de l’Occident – se tient auprès de l’arbre sacré, sycomore ou acacia. La divinité offre boisson et nourriture aux défunts en guise de bienfaits…
Le figuier sycomore
Dans l’Égypte Ancienne, le sycomore évoque la présence de l’eau et de l’ombre rafraîchissante… Les fruits de cet arbre de vie, des figues, symbolisent l’abondance dans le jardin céleste. Comme pour le Soleil, à qui Nout redonne naissance, la déesse régénère les défunts dans le monde des dieux… Parfois la déesse nourricière se fond avec l’arbre sacré lui-même…
D’après l’arbre sacré, acacia, qui allaite le roi, hypogée de Thoutmès (Thoutmosis ) III, Thèbes, Nouvel Empire ; la déesse de l’Occident, Imentet, sarcophage du prêtre Djedhor, diorite, IVe siècle avjc, Sakkara, époque Ptolémaïque ; et l’arbre sacré, sycomore et figues, tombe de Ouserhat, Thèbes, époque Ramesside ; Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
Imentet, déesse de l’Occident
En Égypte Ancienne, l’Occident, là où se couche le Soleil, symbolise le monde de l’au-delà. La déesse de l’Occident Imentet, protectrice de la nécropole de Thèbes sous le Nouvel Empire, accompagne souvent les défunts sur les représentations funéraires. Imentet porte une coiffe en demi-sphère, surmontée d’un oiseau et d’une plume…

Les divers récits sacrés de l’Égypte ancienne évoquent la mythologie de Rê, dieu solaire et souverain du panthéon. Mais un jour, l’autorité de Rê faiblit, secouée par des conspirations. Sa majesté Rê se sent obligé d’envoyer la déesse Hathor sur la Terre, sous la forme de la redoutable Sekhmet à tête de lionne… Par ailleurs, certaines divinités égyptiennes forment des triades…
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Bloc-notes + Des écrits sacrés ? Les Textes des Pyramides, qui remontent à l’Ancien Empire (entre 2980 – 2475 avjc) ; Les Texte des Sarcophages, depuis la fin de l’Ancien Empire et au Moyen Empire (vers 2160 – 1788 avjc) ; Le Livre pour Sortir au Jour (dit Livre des Morts), au Nouvel Empire (vers 1580 – 1090 avjc)… Un roman ? Sinouhé l’Égyptien, de Milka Waltari, les aventures de Sinouhé, médecin et espion du pharaon Aménophis IV (Akhénaton)… Un conte initiatique ? Her-Bak Pois Chiche, de Isha Schwaller de Lubicz, qui raconte l’éveil d’un jeune égyptien sous la XXe dynastie, dans la région de Thèbes (Karnak, Louxor)…
cyr : kebec monarchie
desputeau : dragon royal
hugues : dragon david king god
dieu soleil
carta magma
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