Le Sacré en Égypte Ancienne, Rê-Horakhty, Amon, Aton…

D'après Rê-Horakhty, ouverture,  Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Horus de l’Horizon, dieu Soleil porteur de Salut

Les différents aspects de la divinité solaire de l’Égypte ancienne se manifestent aussi sous les traits de Rê-Horakhty, dieu à tête de faucon, d’Amon-Rê, le grand dieu de Thèbes, ou encore sous la figure abstraite du disque-Aton… Si Rê et le cycle solaire alimentent la mythologie de l’Égypte antique, ils nourrissent aussi la symbolique funéraire…

Par Maryse Marsailly (@blogostelle)
– publié le 9 mars 2018 –

D'après Rê-Horakhty, les 4 fils d'Horus et Osiris, tombe civile, début XIXe dynastie, Thèbes, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle
D’après Rê-Horakhty, les 4 fils d’Horus et Osiris, tombe civile, début XIXe dynastie, Thèbes, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

REPÈRES CHRONOLOGIQUES
Époque Thinite vers 3400 – 2980 avjc. Ancien Empire vers 2980 – 2475 avjc. Moyen Empire vers 2160 – 1788 avjc. Nouvel Empire vers 1580 – 1090 avjc. Troisième période intermédiaire vers 1090 – 663 avjc. Basse Époque vers 663- 525 avjc. Époque ptolémaïque 332 – 30 avjc. Chronologie détaillée de l’Égypte Ancienne

RÊ-HORAKHTY, DIVINITÉ À TÊTE DE FAUCON

Khepri, Rê et Atoum forment la triade d’Héliopolis. Rê-Horakhty, couronné du disque solaire et de l’uraeus (cobra divin et royal), représente le dieu solaire à son zénith… Souvent, sur les images funéraires, Rê-Horakhty trône en souverain, devant un autel orné de lotus, d’encens et d’offrandes… Le dieu Soleil représente la promesse d’une renaissance…

D'après Rê-Horakhty, dieu Soleil à tête de faucon, et fleur de lotus, tombe civile, début XIXème dynastie, Thèbes, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
D’après Rê-Horakhty, dieu Soleil à tête de faucon, et fleur de lotus, tombe civile, début XIXe dynastie, Thèbes, Nouvel Empire,Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Rê-Horakhty, qui est Horus de l’Horizon identifie le dieu Horus, premier pharaon mythique, à la puissance divine suprême de Rê…

Un vase d’eau et une fleur de lotus
Sur la stèle d’une adoratrice en bois de sycomore peint, Rê-Horakhty apparaît sous une forme momiforme. Le dieu, coiffé du disque solaire et de l’uraeus, trône devant un autel. Sur l’autel repose un vase d’eau et une fleur de lotus-nénuphar, symbole de renaissance et emblème du dieu Nefertoum, fils de Ptah, grand dieu de Memphis…

D’après Rê-Horakhty, lotus et œil oudjat, stèle en bois de sycomore, Troisième période Intermédiaire ; et Rê-Horakhty, coiffé du disque solaire et de l’uraeus royal, temple de Ramsès II, Abou Simbel, XIXe dynastie, Nouvel Empire ; Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

La colossale statue de Rê-Horakhty, accueille le visiteur à l’entrée du temple de Ramsès II…

L’œil oudjat, un symbole d’intégrité
Les vestiges d’une figure féminine en adoration devant le dieu Soleil laissent deviner un long vêtement, qui enveloppe des formes souples comme sur d’autres stèles…

Au sommet de la stèle se trouve le signe incurvé du Ciel et, à gauche, apparaît le nome de l’Est sous la forme d’un poteau rouge et jaune. Les nomes correspondent aux provinces de l’Égypte antique. Chaque nome possède son centre administratif, politique et sacerdotal.

D'après l'œil oudjat, trésor de Toutankhamon, bijou, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
D’après l’œil oudjat, trésor de Toutânkhamon, bijou, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

L’œil oudjat et une inscription hiéroglyphique surmontent la scène. Oudjat signifie être intact, c’est un symbole d’intégrité qui renvoie à l’œil d’Horus arraché par Seth lors de leur combat. Horus recouvre son œil et son intégrité grâce à la médecine de Thôt, qui soigne également les blessures de Seth…

De nombreuses stèles funéraires sont vouées au dieu solaire

Des offrandes et des libations au dieu Rê-Horakhty
Sur la stèle en bois de sycomore de Nakhtefmut, prêtre d’Amon, la scène peinte se déroule sous le signe du Ciel à la ligne incurvée. L’image s’enrichit de huit colonnes de hiéroglyphes qui expriment l’invocation funéraire du défunt.

L’artiste peint une divinité solaire momiforme, installé sur un trône imposant bleu et rouge, en harmonie avec les couleurs de sa coiffe… Rê-Horakhty porte le disque solaire et l’uraeus, le sceptre ouas des dieux, le signe ankh et le fouet à lanières ou chasse-mouche (flabellum), qui sont des insignes royaux.

D’après Rê-Horakhty, stèle de Nakhtefmut, prêtre d'Amon, bois de sycomore, Troisième période Intermediaire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
D’après Rê-Horakhty, stèle de Nakhtefmut, prêtre d’Amon, bois de sycomore, Troisième période Intermédiaire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Les défunts lèvent les mains en signe d’adoration
Rê-Horakhty trône devant un autel avec une fleur de lotus. Nakhtefmut, fils du prêtre mry-nrr Imn-ms, se présente devant le dieu accompagné de sa fille. La jeune femme porte un long et fin drapé transparent, qui met en lumière ses formes féminines. Les deux défunts lèvent les mains en signe d’adoration.

La mise en lumière des formes féminines
Sur la stèle de Lady Djedkhonsuiwesankh, la défunte offre une libation (boisson) au dieu Rê-Horakhty, assis devant un autel chargé d’offrandes. La silhouette momiforme du dieu solaire rappelle celle d’Osiris ressuscité, souverain de l’Au-delà, maître de l’Éternité et incarnation du salut pour tous…

Sur beaucoup de compositions, les longues robes transparentes des figures féminines dévoilent leur nudité avec raffinement et mettent en lumière la sensualité des corps…

D’après Rê-Horakhty qui reçoit offrandes et libation, stèle de Dame Djedkhonsuiwesankh, vers 950–700 avjc ; et Rê-Horakhty, encensé par le prêtre Padiouiset, et œil Oudjat, bois peint, XXe dynastie, Nouvel Empire. (Marsailly/Blogostelle)

La couronne Atef, symbole de l’oiseau Benou
Sur le papyrus funéraire de Nestanebetisheru, des textes hiéroglyphiques identifient la défunte, Nestanebetisheru, ainsi que la divinité, Rê-Horakhty. L’artiste dessine Rê-Horakhty avec soin et s’attarde sur les détails.

Le dieu solaire porte la couronne Atef, symbole de l’oiseau mythique Benou, identifié au ba de Rê (âme de Rê). Prêtresse de haut rang et fille du sacrificateur d’Amon, Panedjem II, Nestanebtasheru appartient à un lignage royal. Elle voue une longue dédicace d’adoration à Rê-Horakhty. Ce rouleau de papyrus mesure près de 37 mètres de long (123 pieds)…

D’après Rê-Horakhty et la prêtresse Nestanebetisheru, papyrus Greenfield, Livre pour sortir au Jour (dit Livre des morts), vers 950 – 930 avjc, fin XXI-début XXIIe dynastie ; et Rê-Horakhty, lotus, disque ailé et adoratrice, stèle en bois de sycomore ; Troisième période Intermédiaire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Des fleurs, des légumes, de la viande, du pain… 
Sur le papyrus Greenfield (British Museum),  Nestanebetisheru se tient derrière une table sur laquelle sont empilés des fleurs, des légumes, de la viande et du pain qu’elle offre au dieu solaire.

La prêtresse défunte se présente les mains levées dans le geste d’adoration conventionnel. Nestanebetisheru porte une très longue perruque, sur laquelle se trouvent un cône de pommade parfumée et un bourgeon de lotus.

Les formes féminines représentées sur ces stèles funéraires sont sublimées par un long vêtement transparent qui, parfois même, laisse apparaître le nombril… Les hommes aussi peuvent porter un cône parfumé et une robe transparente, laissant deviner leur pagne…

D’après Rê-Horakhty adoré par le prêtre Renpetmaa, bois enduit et peint, vers 900 avjc, XXIIe dynastie, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
D’après Rê-Horakhty adoré par le prêtre Renpetmaa, bois enduit et peint, vers 900 avjc, XXIIe dynastie, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Une frise de signes Ankh et de piliers Djed
Sur la stèle du prêtre Renpetmaa, une frise de signes Ankh et de piliers Djed d’Osiris, symboles de Vie et de Stabilité, se déploie sous la scène. Selon les conventions, le défunt se présente en adoration devant Rê-Horakhty, à qui sont consacrées des offrandes… Le défunt invoque le dieu solaire qui renaît chaque matin et espère ainsi une heureuse renaissance dans l’au-delà…

AMON-RÊ, GRAND DIEU DE THÈBES

Dans les Textes des Pyramides de l’Ancien Empire, Amon figure parmi les divinités protectrices du pharaon défunt. Au Moyen Empire, le culte d’Amon domine dans la région de Thèbes où il supplante le dieu Montou, déité surtout guerrière à l’origine. Sous la forme du faucon ou de l’épervier, on qualifie le dieu suprême d’Horus au bras fort…

D'après Amon, Ramsès II, à la place de Khonsou, Mout, granit rose, époque Ramsès II, XIXe dynastie, Thèbes, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
D’après Amon, Ramsès II, à la place de Khonsou, Mout, granit rose, époque Ramsès II, XIXe dynastie, Thèbes, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Amon-Rê roi des Dieux, à Thèbes
Vers 2000 avjc, le dieu Amon supplante le dieu Montou dans la province de Thèbes. Quand la cité thébaine devient importante, on honore Amon comme principale divinité de l’empire égyptien sous le nom de Amonrasonter, qui signifie Amon-Rê roi des Dieux. Mais Amon apporte aussi sa protection à chaque fidèle égyptien…

Amon, le dieu Caché et Inconnaissable
À Thèbes, Amon s’identifie à Rê sous le nom d’Amon-Rê… Le nom d’Amon évoque le dieu Caché et Inconnaissable.  Amon a pour épouse la déesse Mout, dont le nom signifie mère, et un fils, le jeune dieu Khonsou, avec qui il forme la grande triade thébaine…

D’après le dieu Amon, coiffé de ses hautes plumes, et Toutânkhamon, statue en diorite, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
D’après le dieu Amon, coiffé de ses hautes plumes, et Toutânkhamon, statue en diorite, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Par ailleurs, avec sa parèdre Amaounet, Amon forme l’un des couples de l’Ogdoade d’Hermopolis. La divinité suprême se manifeste sous différentes formes et possède des noms multiples

Mout, déesse maternelle et céleste, est parfois qualifiée d’Œil de Ré, comme la déesse Hathor sous la forme de Sekhmet. Mout peut donc, elle aussi, se montrer redoutable. Le dieu Amon, Le Caché, est sans doute un dieu du vent à l’origine…

L’or, couleur des dieux et symbole d’immortalité
Une figure d’Amon paré de ses hautes plumes, coulée dans l’argent, s’enrichit de la brillance de l’or sur sa coiffe, son collier et son pagne… L’or, qui rappelle la teinte et la lumière du Soleil, est la couleur par excellence des dieux, et symbole d’immortalité.

Les artistes égyptiens façonnent de nombreuses statuettes votives ou de culte, que l’on dépose dans les sanctuaires et dans les tombes…

D’après Amon-Rê, figurine de culte, argent plaqué or, XXVIe dynastie Saïte, vers 672 - 525 avjc, temple d’Amon, Thèbes (Karnak), Basse Époque, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
D’après Amon-Rê, figurine de culte, argent plaqué or, XXVIe dynastie Saïte, vers 672 – 525 avjc, temple d’Amon, Thèbes (Karnak), Basse Époque, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Amon-Rê et Amon-Min
Amon réunit les attributs de Rê et aussi parfois ceux du dieu ithyphallique Min. Sous les traits d’Amon-Rê, le dieu solaire est le démiurge qui crée la vie et les dieux. Sous son nom d’Amon-Min, il représente le taureau procréateur qui engendre les êtres humains et les animaux.

Le plus souvent, les artistes représentent Amon sous une forme humaine. Le dieu, revêtu du pagne royal, est couronné et coiffé de deux très hautes plumes.

La puissance virile du dieu procréateur
Prenant la figure ithyphallique du dieu Min, Amon porte un habit moulant qui met en valeur son sexe dressé, symbole de sa puissance procréatrice. Amon-Min tient un chasse-mouches (flabellum) et conserve sa couronne à deux hautes plumes.

Les sanctuaires principaux du dieu Min se trouvent à Koptos et Akhmin. Divinité ithyphallique de la puissance virile et de la fécondité, Min se rattache aux dieux créateurs. Il s’unit à Amon, mais aussi à Horus, particulièrement en tant que Harendotes et Har-siêsis.

D’après le dieu Min et son flagellum, bronze, XVIe-XXXe dynastie, vers VIe-IVe siècle avjc, Basse époque, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Le dieu Min incarne la puissance procréatrice de la divinité

Amon-Rê-Kematef, dieu serpent
Parfois encore, Amon prend la forme particulière de Kem-atef (Kematef), Celui qui a accompli son instant, sous la forme d’une divinité serpent… La figure de Kematef est sans doute à l’origine de celle de Kneph, attesté en grec, et adoré sous la forme du serpent…

Par ailleurs, comme Atoum, Amon le caché s’identifie sans doute aussi au Serpent que personne ne connaît et qui demeure dans le Noun, l’Océan primordial, au Commencement et à la Fin des temps. La Création peut revenir à l’état de chaos aquatique… mais le dieu demeure

D’après Atoum-serpent et le dieu Bès, papyrus magique, écriture hiératique, vers 663-525 avjc,  Basse Époque Héliopolis ; et Amon-serpent-bélier, une figure de Kematef, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Des statuettes et des figurines de culte
Le dieu Amon- Rê est le plus souvent représenté de manière anthropomorphe et porte la barbe recourbée des dieux. Sa couronne est comparable à la couronne rouge de la Basse -Égypte, le Nord du pays. Elle est surmontée du disque solaire et de deux très hautes plumes.

Sous la Troisième période intermédiaire et à la Basse époque, les artistes égyptiens créent des statuettes et des figurines en bronze ou en argent et or, dont la fonction est cultuelle ou votive…

D’après Amon-Rê, sous la forme ithyphallique de Min, figurine votive, bronze, Basse Époque ; et Amon-Rê- Min, relief en creux, temple de Karnak, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Amon-Rê- Min réunit plusieurs facettes de la puissance divine
Certaines statuettes en bronze du dieu Amon-Rê, couronné de ses deux hautes plumes et du disque solaire, représentent le dieu le sexe en érection.

Amon prend alors la forme ithyphallique du dieu Min… Amon-Rê- Min réunit en lui plusieurs facettes de la puissance divine créatrice, qui engendre, qui rayonne et qui règne sur l’univers céleste et sur le monde terrestre…

Amon pond l’œuf primordial
Des récits mythiques racontent qu’Amon pond l’œuf primordial d’où émergent le Soleil et la Vie… Ou encore, sous la forme d’un serpent, Amon fertilise l’œuf cosmique façonné dans les Eaux primordiales… Les animaux sacrés d’Amon sont le bélier et l’oie, formes sous lesquelles se manifeste le dieu, même si l’oie reste rare…

D’après Amon bélier, au nom du roi Tanoutamon, bronze, XXVe dynastie ; et une frise d’oies, tombe d’Itet, Meïdoum, IVe dynastie, vers 2930-2750 avjc, Ancien Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Sur le disque du dieu Bélier trônent les figures de la Haute et de la Basse Égypte, coiffées de leur couronne respective, symbole de l’union des Deux Terres

QUAND LA DIVINITÉ SOLAIRE SUPRÊME DEVIENT ATON

Le concept de Fils de Rê s’incarne particulièrement à l’époque du roi Aménophis IV, fils d’Aménophis III et de Tiyi, qui prend le nom d’Akhenaton. Ce pharaon impose le culte unique et officiel de l’astre du jour, le disque-Aton…

D’après Akhénaton et Néfertiti qui offrent des fleurs de lotus au dieu Aton, calcaire peint, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
D’après Akhénaton et Néfertiti qui offrent des fleurs de lotus au dieu Aton, calcaire peint, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Le disque, manifestation abstraite d’Aton
Sous le règne d’Akhenaton, le principe divin unique prend la forme abstraite du disque-Aton. Le disque solaire et le souverain incarnent seuls la manifestation visible du dieu Aton sur la Terre. Les membres de la famille royale reçoivent les rayons divins… L’inscription d’une statuette précise…

Que vive le soleil, le souverain de l’horizon, qui se réjouit dans l’horizon, en sa qualité de rayonnement qui vient du disque-aton, qu’il vive toujours et à jamais ; le roi de Haute et Basse Égypte Néferkhépérourê-Ouâenrê, qu’il vive

La reine Nefertiti est qualifiée de grande épouse royale Néfernéférouaton-Néfertiti, vivante toujours et à jamais…

D’après Akhénaton en sphinx royal, illuminé par Aton, vers 1353-1337 avjc, grès, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire ; et Akhénaton- Aménophis IV et Néfertiti, stèle de vénération domestique, inscriptions au dos, calcaire peint, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Le thème ancestral du sphinx, créature mythique à visage royal, remonte à l’Ancien Empire…

Akhénaton Le serviteur du disque solaire
Au commencement de son règne, Aménophis IV change son nom en Akhénaton, qui signifie Le serviteur du disque solaire… Il lance la construction d’un sanctuaire consacré à Rê-Horakhty, à l’Est du temple d’Amon, à Karnak.

Le nom du roi se fond alors avec celui du dieu solaire dont le pharaon est l’image vivante sur la terre. Aménophis IV – Akhénaton se présente comme l’interlocuteur unique de la divinité…

Rê-Horakhti apparu dans l’horizon en son nom de Chou qui est dans le disque

Une statue colossale représente le dieu solaire, créateur de l’univers et de la royauté, sous les traits du souverain lui-même…

D’après une tête d’Akhénaton- Aménophis IV, stuc, Amarna, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire ; et les rayons d’Aton qui baignent la famille royale, règne d’Akhénaton, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Les canons de l’art évoluent
Sous le règne d’Akhenaton, les canons stylistiques évoluent. Les formes humaines prennent un aspect caricatural et pharaon semble doté d’une poitrine comme pour symboliser son rôle à la fois de père et de mère du monde et de son peuple, en tant que seule incarnation d’Aton su Terre…

Les lumineux rayons d’Aton
Si, à toutes les époques de l’Égypte Ancienne  le roi apparaît à la fois comme fils de Rê et comme l’intermédiaire entre les dieux et les êtres humains, c’est sous le règne d’Akhénaton que ce rôle prend une dimension inédite. Le couple royal, Akhénaton et son épouse Néfertiti, sont les seuls à baigner dans les lumineux rayons d’Aton.

Parfois, les enfants du couple royal sont présents auprès de leurs parents ou s’amusent sur leurs genoux… Akhénaton règne environ dix-huit ans sur le trône d’Égypte (vers 1353 – 1335 apjc).

D’après Akhénaton, Néfertiti et deux de leurs filles, culte d'Aton, calcaire peint, vers 1353-1337 avjc, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
D’après Akhénaton, Néfertiti et deux de leurs filles, culte d’Aton, calcaire peint, vers 1353-1337 avjc, XVIIIe dynastie, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Akhenaton fonde sa capitale, Akhetaton
Le pharaon Akhenaton séjourne d’abord quatre ans à Thèbes, la résidence royale de ses prédécesseurs. Ensuite, le roi fonde une nouvelle capitale, Akhetaton, située à Tell el Amarna. La cité devient le centre du culte officiel d’Aton, dont les rayons dispensent des bienfaits sur la terre…

Cette forme de spiritualité monothéiste, avant-gardiste dans le domaine religieux, va bien sûr contrarier le puissant clergé d’Amon. Ce dernier va reprendre le pouvoir avec l’avènement du jeune pharaon Toutânkhamon…

D'après le voyage du soleil, sarcophage du pharaon Ramsès III, granit, XXe dynastie, Vallée des Rois, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
D’après le voyage du soleil, sarcophage du pharaon Ramsès III, granit, XXe dynastie, Vallée des Rois, Nouvel Empire, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)

Si Rê et le cycle solaire alimentent la mythologie de l’Égypte antique, ils nourrissent aussi la symbolique funéraire. D’abord réservé au pharaon, l’accès à un au-delà éternel se démocratise… Les défunts s’identifient à la fois au Soleil qui renaît et au dieu Osiris, maître de l’Éternité. Le tombeau royal puis les sépultures privées renvoient au cycle solaire…

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Bloc-notes + Des écrits sacrés ? Les Textes des Pyramides, qui remontent à l’Ancien Empire (entre 2980 – 2475 avjc) ; Les Texte des Sarcophages, depuis la fin de l’Ancien Empire et au Moyen Empire (vers 2160 – 1788 avjc) ; Le Livre pour Sortir au Jour (dit Livre des Morts), au Nouvel Empire (vers 1580 – 1090 avjc)… Un roman ? Sinouhé l’Égyptien, de Milka Waltari, les aventures de Sinouhé, médecin et espion du pharaon Aménophis IV (Akhénaton)… Un conte initiatique ? Her-Bak Pois Chiche, de Isha Schwaller de Lubicz, qui raconte l’éveil d’un jeune égyptien sous la XXe dynastie, dans la région de Thèbes (Karnak, Louxor)…

Publié par Maryse Marsailly

Blogostelle : Histoire de l'Art et du Sacré. Civilisations, chefs-d'œuvre, mythes, symboles..., tout un univers s'exprime dans les œuvres d'art.

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