L’art néo-sumérien brille sous la Troisième Dynastie d’Ur

D'après une stèle d'investiture, Ur-Nammu, Troisième dynastie d'Ur, ouverture. (Marsailly/Blogostelle)

Quand les rois d’Ur bâtissent ziggurats et esplanades

En Mésopotamie, à l’époque néo-sumérienne, le roi Ur-Nammu fonde la Troisième Dynastie d’Ur et un empire vers 2100 avjc. Le souverain érige les premières ziggurats et de vastes sanctuaires. L’architecture mésopotamienne prend de la hauteur… Les artistes perpétuent la tradition iconographique et artistique sumérienne qui exalte le roi bâtisseur et représente des scènes cultuelles et l’univers mythique des dieux…

Par Maryse Marsailly (@blogostelle)

– Publié le 1er septembre 2017–

D'après une stèle du roi bâtisseur Ur-Nammu et le dieu Lune Nanna (Sîn), vers 2100 avjc, Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
D’après une stèle du roi bâtisseur Ur-Nammu et le dieu Lune Nanna (Sîn), vers 2100 avjc, Troisième dynastie d’Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)

Le dieu Lune, Nanna ou Sîn, peut être représenté par son symbole, le croissant lunaire… tout comme l’astre solaire représente le dieu Soleil Shamash ou l’Étoile de Vénus la déesse Ishtar (Inanna,  Narundi)

Bloc-notes + Une aventure ? L’épopée de Gilgamesh (Mésopotamie) : des tablettes du XIIIe siècle avjc racontent l’épopée du roi Gilgamesh en quête d’immortalité… (il aurait régné vers 2600 avjc sur la cité d’Uruk (ou Ourouk )… Un livre ? L’Histoire commence à Sumer, de Samuel Noah Kramer (1956).

LE SOUVERAIN UR-NAMMU FONDE LA TROISIÈME DYNASTIE D’UR

Le fondateur de l’empire d’Ur se veut un grand bâtisseur… Ur-Nammu reconstruit les grands temples sumériens d’Ur et d’Uruk, mais aussi d’Eridu et de Nippur. Le souverain d’Ur élève aussi les premières ziggurats… Sous son règne, l’art perpétue encore la tradition artistique sumérienne qui exalte le roi bâtisseur et la piété royale…

D’après une stèle d'Ur, le roi Ur-Nammu reçoit l'Anneau et la Baguette du dieu Nanna (Sîn), détail, vers 2100 avjc, Troisième dynastie d'Ur, XXIe- XXe siècle avjc, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
D’après une stèle d’Ur, le roi Ur-Nammu reçoit l’Anneau et la Baguette du dieu Nanna (Sîn), détail, vers 2100 avjc, Troisième dynastie d’Ur, XXIe- XXe siècle avjc, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)

Les insignes royaux, l’anneau et la baguette
Sur une stèle d’Ur, le roi Ur-Nammu reçoit des mains du dieu Lune Nanna (Sîn), l’Anneau et la Baguette. Ces insignes symbolisent la souveraineté royale conférée par les dieux au roi. Selon la tradition mésopotamienne, la royauté descend du Ciel…

Les glyphes célestes de la Lune et du Soleil…
Les glyphes célestes du Soleil et de la Lune symbolisent les divinités solaire et lunaire, Shamash et Sîn-Nanna, souvent associés en Mésopotamie à l’Étoile du Matin (Vénus), emblème de la grande déesse Inanna -Ishtar… Sur la stèle d’Ur du roi Ur-Nammu, le symbole lunaire ressemble à une barque qui porte ou enveloppe l’emblème solaire…

REPÈRES CHRONOLOGIQUES
Empires d’Agadé, dynastie d’Akkad fondée par Sargon, vers 2340 avjc – 2200 avjc. – Époque néo-sumérienne vers 2150 avjc – 2100 avjc : règne de Gudéa vers 2130 – 2100 avjc. – La  IIIe dynastie d’Ur fondée par Ur-Nammu (vers 2111- 2094), Shulgi (vers 2093-2046), d’Amar-suen (vers 2045-2037),  Shu-sîn vers 2036- 2028), Ibbi-sîn (vers 2027-2003), chute d’Ur vers 2000 ans avjc… Chronologie Proche et Moyen Orient antiques

D'après la stèle du roi bâtisseur Ur-Nammu, détail, vers 2100 avjc, Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
D’après la stèle du roi bâtisseur Ur-Nammu, détail, vers 2100 avjc, Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)

Le souverain arrose l’arbre sacré
La plus essentielle mission du souverain mésopotamien continue d’être la construction ou la reconstruction des sanctuaires… Mais le roi doit aussi assumer son rôle sacerdotal et cultuel envers les dieux…

La stèle d’Ur-Nammu représente une scène de cérémonie sacrée, sous l’égide des dieux lunaire et solaire. Le souverain effectue des libations et arrose l’arbre sacré (ou la plante sacrée) de l’autel, en présence de la grande divinité tutélaire de la cité d’Ur, le dieu Lune. Nanna ou Sîn est le dieu mésopotamien de la Lune, protecteur du roi sur la stèle et représenté aussi par son symbole, le croissant lunaire…

L’artiste applique la composition traditionnelle sumérienne en registres, qui rappelle celle de la Stèle des Vautours d’Eannatum du roi de Lagash (Girsu, antique Tello), vers 2500 avjc… Le sculpteur met en scène la personne royale dans diverses activités de culte, parmi lesquelles l’élévation du temple. On retrouve le thème traditionnel sumérien de la construction royale du sanctuaire, exaltée dans les représentations de Gudea, vers 2130 – 2100 avjc, à l’époque néo-sumérienne…

D'après un poids en diorite voué au dieu Lune Nanna (Sîn) par le roi Shulgi, vers 2100 -2050 avjc, Troisième dynastie d'Ur. (Marsailly/Blogostelle)
D’après un poids en diorite voué au dieu Lune Nanna (Sîn) par le roi Shulgi, vers 2100 -2050 avjc, Troisième dynastie d’Ur. (Marsailly/Blogostelle)

Je suis Ur Nammu. Du ciel, la royauté est descendue vers moi…
L’hymne du roi Ur-Nammu raconte… Ur, cité de la destinée favorable, noble trône de la royauté, cité princière de Sumer, bâtie en un lieu pur… Je suis Ur Nammu. Du ciel, la royauté est descendue vers moi. Uta, le dieu du soleil et de la justice, a placé le mot juste dans ma bouche…

Je suis le protecteur de la ville et je veille pour mon peuple à l’abondance du bétail et à la fertilité des champs. Pour Nanna, le dieu-lune, j’ai bâti un temple.

Extrait du texte écrit sur une tablette d’argile vers 2100 avjc. C’est le roi Ur-Nammu qui lance la construction de la ziggurat d’Ur consacrée au dieu Lune Nanna (Sîn)…

D'après les vestiges de la ziggurat d'Ur, époque d'Ur-Nammu, vers 2100 avjc, Troisième dynastie d'Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
D’après les vestiges de la ziggurat d’Ur, époque d’Ur-Nammu, vers 2100 avjc, Troisième dynastie d’Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)

La ziggurat d’Ur, un édifice sacré dédié au dieu Lune
C’est sous le règne du roi Ur-Nammu que l’on édifie à Ur la grandiose ziggurat d’Ur consacrée au dieu Lune Nanna-Sîn. Prouesse technique, l’édifice s’élève au rythme de trois terrasses décroissantes en superficie, en une forme pyramidale… Au faîte de la tour, on érige le temple voué au culte du Dieu-Lune.

Des escaliers monumentaux permettent l’accès au sanctuaire, tous situés sur la face Nord-Est de l’édifice. Les escaliers convergent et mènent le visiteur jusqu’au deuxième niveau… À l’époque, une grande partie des cérémonies se déroule sur les esplanades au pied de la ziggurat…

Le sanctuaire du dieu Nanna de la cité d’Ur, porte le nom de É.KISHNU.GAL qui signifie temple de la grande lumière... É.TEMEN.NI.GUR désigne ce temple-ziggurat aux fondations imposantes… Non loin de la Tour du dieu Lune on élève le sanctuaire de sa parèdre la déesse Ningal, où demeure la Grande Prêtresse…

D'après une photo aérienne du quartier sacré d'Ur durant des fouilles britanniques, en 1927 apjc, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
D’après une photo aérienne du quartier sacré d’Ur durant des fouilles britanniques en 1927 apjc, Troisième dynastie d’Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)

La déesse Ningal, parèdre de Nanna…
… Englobé dans le complexe sacré d’Ur,  on consacre aussi un temple plus modeste à la parèdre et épouse du dieu Lune, la déesse Ningal (Nin-Gal la grande dame)… Là, réside la prêtresse qui incarne la déesse dans le rituel du Hiéros Gamos, mariage sacré de nature sexuelle entre le dieu et la déesse…

Au sommet de la tour, demeure la divinité
Sous la Troisième dynastie d’Ur, les canons de l’architecture des temples se précisent… Comme auparavant, le sanctuaire s’organise autour d’une cour dotée des accessoires du culte. Mais maintenant, les bâtisseurs disposent les salles principales (cellas) en d’imposantes enfilades, avec aussi des anti-chambres (ou anté-cellas)…

À l’époque néo-sumérienne, une grande partie des cérémonies se déroule dans l’enceinte sacrée, le téménos, situé au pied de la Ziggurat. Cet édifice sacré principal s’intègre dans un ensemble cultuel plus vaste… À l’origine, les étages de la tour d’Ur sont peints en deux couleurs : blanc au niveau inférieur et rouge au niveau supérieur.

D'après l'architecture sacrée de la cité d'Ur, avec la ziggurat consacrée au dieu Lune, vers 2100 avjc, IIIe dynastie d'Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
D’après l’architecture sacrée de la cité d’Ur, avec la ziggurat consacrée au dieu Lune, vers 2100 avjc, Troisième dynastie d’Ur, actuel Irak, Mésopotamie (Marsailly/Blogostelle)

Des reconstitutions montrent l’élévation du temple d’Ur avec sa terrasse inférieure, ses deux terrasses supérieures, ses trois rampes d’accès qui rejoignent le premier étage. Puis une rampe unique mène directement à l’étage du sommet… là où demeure et se manifeste la divinité…

Des millions de briques d’argile crue et cuite…
Pour construire la ziggurat d’Ur, les bâtisseurs utilisent la brique d’argile, matériau traditionnel en Mésopotamie. Les constructeurs disposent les briques, carrées ou rectangulaires, debout sur le côté ou à plat. On utilise aussi des briques crues dans un coffrage de briques cuites pour réaliser le cœur des ziggurats.

Les escaliers et les sols des différents niveaux de la tour sont montés en briques cuites. On décore les murs à l’extérieur de pilastres et de redents, qui sont des séries de découpes en forme de dents. Ces motifs créent des effets de reliefs et des jeux de lumière… On imagine que l’élévation des ziggurats exige des milliers et des milliers de briques et une très importante main d’œuvre…

D'après les vestiges de la cité d’Ur, époque du roi Ur-Nammu, IIIe dynastie d'Ur, vers 2100 avjc, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
D’après les vestiges de la cité d’Ur, époque du roi Ur-Nammu, vers 2100 avjc, Troisième dynastie d’Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)

Ur-Nammu, le bâtisseur
Le roi Ur-Nammu bâtit les plus anciennes ziggurats mésopotamiennes… Ainsi, le fondateur de la IIIe dynastie élève quatre tours à étages dans chacune des grandes cités la Mésopotamie du Sud : à Ur, à Uruk, à Eridu et à Nippur.

La ziggurat d’Ur est la mieux conservée, mais a fait l’objet d’une reconstruction partielle. À l’origine, de forme rectangulaire et non pas idéalement carrée, sa terrasse inférieure mesure 62 mètres sur 43 mètres, pour composer un ensemble qui s’élève encore sur 11 mètres de hauteur…

Le mystère subsiste pour savoir si la terrasse inférieure de la ziggurat d’Ur supporte au commencement un ou deux étages : seul subsiste un soubassement du second niveau, aucun vestige d’un troisième… On estime la hauteur totale de l’édifice à l’origine à une vingtaine de mètres…

D'après l'enceinte sacrée et la ziggurat de la cité d'Ur, vers 2100 avjc, Troisième dynastie d'Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
D’après l’enceinte sacrée et la ziggurat de la cité d’Ur, vers 2100 avjc, Troisième dynastie d’Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)

La ziggurat, symbole du sacré
La ziggurat comme les temples ancestraux domine la cité… Au temps des souverains de la IIIe dynastie d’Ur, à Uruk, à Ur ou encore à Larsa, la ziggurat devient le symbole du sacré dans la cité mésopotamienne. Les vastes espaces cultuels urbains qui englobent la ziggurat sont probablement propices aux célébrations du Nouvel An et à la cérémonie rituelle du mariage sacré du dieu et de la déesse (hiérogamie).

De nos jours les vestiges de la ziggurat d’Ur se résument à une masse boueuse de briques… Le niveau inférieur correspond à la construction d’origine réalisée par le roi Ur-Nammu, vers 2100 avjc. Les deux niveaux supérieurs remontent à l’époque des restaurations néo-babyloniennes, au Ier millénaire avjc…

D'après les vestiges du temple Blanc d'Uruk, sanctuaire du dieu du Ciel Anu, 3300-3000 avjc, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
D’après les vestiges du temple Blanc d’Uruk, sanctuaire du dieu du Ciel Anu, 3300-3000 avjc, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)

Une longue tradition architecturale…
En érigeant ses tours à étages, on pourrait dire que le roi Ur-Nammu d’Ur mène à son achèvement une longue tradition architecturale en Mésopotamie… Depuis longtemps les bâtisseurs mésopotamiens construisent des édifices sacrés à terrasses…

Sur les terrasses de ces constructions antiques, se dresse le temple, comme celui du dieu du Ciel Anu, à Uruk, qui remonte au IIIe millénaire avjc. Les bâtisseurs rehaussent alors le niveau des sanctuaires, qui ainsi dominent la cité et les habitations… La hauteur des ziggurats peut dépasser 30 ou 40 mètres…

De trois à sept terrasses superposées
La ziggurat mésopotamienne possède de trois à sept terrasses superposées qui forment des retraits successifs ou degrés : la superficie diminue à chaque étage. Au faîte de la tour se trouve à l’origine un temple, partout disparu après les ravages de l’érosion ou encore à la suite de destructions…

D'après un dessin-reconstitution de la ziggurat d'Ur, érigée par Ur-Nammu, vers 2100 avjc, Troisième dynastie d'Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
D’après un dessin-reconstitution de la ziggurat d’Ur, érigée par Ur-Nammu, vers 2100 avjc, Troisième dynastie d’Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)

De la ziggurat d’Ur à celle de Babel…
Les premières tours à étages décroissants et dotées d’un système d’escalier extérieur deviennent le modèle de toutes les futures ziggurats mésopotamiennes, dont la dernière et la plus célèbre, la ziggurat de Babylone, qui culminerait à l’origine à 91 mètres de haut…

… Érigée au IIe millénaire avjc, la ziggurat de Babylone aurait été restaurée par Nabuchodonosor II au VIe avjc. La ziggurat de Babylone a sans doute inspiré l’épisode mythique et biblique de la tour de Babel… Voir aussi l’article La ziggurat mésopotamienne s’élance vers le Ciel…

Un souverain d’Ur divinisé
Une empreinte de sceau représente le souverain d’Ur divinisé, peut-être Ur-Nammu… Le roi, installé sur son trône, vêtu sobrement et arborant une longue barbe, accueille des visiteurs… Deux divinités Lama, déesses bénéfiques de la fertilité, accompagnent un vassal, Khashkhamer, gouverneur d’Ishkun-Sîn, devant le souverain…

D’après une scène de présentation du vassal Hashhamer à Ur-Nammu divinisé, glyptique, vers 2100 avjc, Troisième dynastie d'Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
D’après une scène de présentation du vassal Hashhamer à Ur-Nammu divinisé, glyptique, vers 2100 avjc, Troisième dynastie d’Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)

Le vassal se présente devant son roi dans une attitude d’adoration, les mains jointes au niveau de la bouche. Cette scène de présentation se déroule sous l’égide du dieu Lune Nanna-Sî, qui se manifeste ici par son symbole, le croissant de Lune… Une inscription précise la titulature du souverain d’Ur et le nom du temple. Les deux déesses Lama sont parées de longues robes plissées et frangées et portent la coiffe à corne, attribut des divinités mésopotamiennes

À la fin du IIIe millénaire, l’empire sumérien d’Ur étend sa suprématie et son influence dans toutes les contrées mésopotamiennes… jusqu’à Suse, en pays d’Élam (Iran ancien), dont les rois deviennent des vassaux du souverain Shulgi… Au-delà, plusieurs régions de l’Iran Ancien prennent leur essor. On assiste à l’émergence d’une civilisation dite trans-élamite…

Article suivant : Sous la Troisième dynastie d’Ur, l’art sumérien rayonne de Girsu jusqu’à Suse

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Publié par Maryse Marsailly

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