La déesse Isis, mère du Vivant…
Deuxième partie… La grande déesse Isis, reine de Philae, adorée dans le Ciel, est également honorée à Dendéra, où sa vénération se fond à celle d’Hathor. Son culte se propage dans le monde gréco-romain où elle acquiert une dimension universelle. Plutarque évoque la déesse Isis « Qui a dix mille noms ». Et le nom hébreu d’Ève, « la vivante », rappelle l’essence de la déesse Isis, mère du Vivant et « Maîtresse des étoiles »…
1. Le Sacré en Égypte ancienne, la déesse Isis aux Dix mille noms (première partie) 2. Le Sacré en Égypte ancienne, la déesse Isis aux Dix mille noms (deuxième partie)
Par Maryse Marsailly (@blogostelle)
– Dernière mise à jour décembre 2021 –

REPÈRES CHRONOLOGIQUES. Époque Thinite vers 3400 – 2980 avjc. Ancien Empire vers 2980 – 2475 avjc. Moyen Empire vers 2160 – 1788 avjc. Nouvel Empire vers 1580 – 1090 avjc. Troisième période intermédiaire vers 1090 – 663 avjc. Basse Époque vers 663- 525 avjc. Époque Ptolémaïque 332 – 30 avjc. Époque Romaine : 30 avjc- IVe apjc. Chronologie de l’Égypte Ancienne
LA DÉESSE ISIS DANS LE CIEL DE DENDÉRA
La déesse Isis, « souveraine des étoiles » de Philae, adorée dans le ciel, apparaît aussi dans les Cieux de la grande salle hypostyle du grand temple d’Hathor de Dendéra, ainsi que sur le Zodiaque de Dendéra…

LE ZODIAQUE DE DENDÉRA
Une gigantesque fresque du monde céleste
On retrouve la déesse Isis, dont la bouche est souffle de vie, dans le grand temple d’Hathor de Dendéra, consacré lui aussi au couple divin Isis et Osiris. Ce vaste sanctuaire d’Hathor, élevé par Pépi Ier, un pharaon de la VIe dynastie sous l’Ancien Empire, prend de l’importance à l’époque Ptolémaïque.
Les artistes ptolémaïques représentent une immense fresque du monde céleste au plafond de la haute et vaste salle hypostyle du temple d’Hathor, à Dendéra, en Haute-Égypte. De nombreuses divinités, des planètes, des constellations, des signes du zodiaque, des animaux…, évoluent dans une gigantesque carte mythique du monde céleste.
La course du Soleil, des dieux, des étoiles et des planètes
De nombreux symboles et des personnages mythologiques circulent en barque… évoquant ainsi la course du Soleil, des dieux, des étoiles et des planètes… Le Soleil nocturne, avalé par la déesse Ciel Noun, renaît à l’aube de sa mère céleste sous la forme de Khépri-scarabée ou du disque solaire.


D’après le Sagittaire, le Scorpion et Thôt babouin dieu Lune, vers 50 avjc ; et la déesse Ciel Nout, avalant le Soleil, avant de lui redonner naissance le matin ; temple d’Hathor, Dendéra, époque Ptolémaïque, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
Le Soleil nocturne s’identifie au dieu Osiris
Le Soleil nocturne s’identifie au dieu Osiris ressuscité, grâce à la quête, au savoir et au pouvoir de son épouse Isis, dont la parole ranime celui qui ne respire plus… Le maître de l’Éternité circule dans sa barque, accompagné des déesses Isis et Nephtys. Le trio est encadré par les âmes des ancêtres royaux de Nekhen et de Pé, déités à tête de chacal et de faucon…
Un sanctuaire de la résurrection d’Osiris
Le monumental Zodiaque de Dendéra (ou Dendérah), sculpté en bas-relief sur une dalle de grès, provient du grand sanctuaire de Dendéra consacré aux déesses Hathor et Isis et au dieu Osiris. Il est aujourd’hui conservé au musée du Louvre, à Paris. Ce disque céleste est daté vers 50 avjc, à l’époque du règne de Cléopatre VII…

À l’origine, cette carte du Ciel orne le plafond de l’un des sanctuaires destinés aux célébrations de la résurrection d’Osiris, édifiés sur le toit du temple d’Hathor.
Le zodiaque de Dendéra remonte à une date définie – entre le 15 juin et le 15 août en 50 avjc –, grâce à la disposition de 5 planètes connues parmi les constellations, selon un schéma qui se reproduit environ tous les mille ans…
Planètes, constellations et décans…
Le disque céleste de Dendéra repose sur quatre caryatides (figures féminines), assistées de déités à tête de faucon. Il comporte les planètes, les 12 constellations du zodiaque et les trente-six décans.
Les décans sont en correspondance avec des groupes d’étoiles utilisés dans le calendrier Égyptien, qui est fondé sur des cycles lunaires de 30 jours et sur le lever héliaque de l’étoile Sothis (Sirius) divinisée.

Une ronde de 36 personnages…
Sur le pourtour du cercle céleste, une ronde de 36 personnages symbolise les 360 jours de l’année égyptienne. Pour assurer une correspondance entre les calendriers lunaire et solaire, sacré et civil, on ajoute aux 360 jours de l’année égyptienne 5 jours supplémentaires – épagomènes – en correspondance avec la naissance des dieux Osiris, Horus l’ancien, Seth, Isis et Nephtys…
À l’intérieur, figurent les constellations et les signes du zodiaque. Parmi eux, on peut distinguer le Bélier, le Taureau, le Scorpion, le Capricorne. D’autres signes, davantage représentés à la manière égyptienne, possèdent une iconographie complexe.
Certains phénomènes célestes sont illustrés
Vénus, le dieu du matin
Ainsi, l’image du Verseau rappelle celle du dieu Nil Hâpy, tenant dans ses mains deux vases d’où jaillit l’eau de la crue. Au centre, se trouvent les constellations du ciel du Nord, dont la Grande Ourse, qui prend la forme d’une patte de taureau. En face de la Petite et de la Grande Ourse, une déesse hippopotame matérialise la constellation du Dragon.

Mars, dit Horus le rouge
Les cinq planètes connues à cette époque s’associent alors avec des signes du zodiaque. Vénus, nommée le dieu du matin, se trouve derrière le Verseau. Jupiter, désigné sous le nom de Horus qui dévoile le mystère, apparaît auprès du Cancer. Mars, dit Horus le rouge, apparaît sur le dos du Capricorne. Mercure est mentionné comme l’Inerte et Saturne comme Horus le taureau.
Deux éclipses: solaire et lunaire
La disposition de ces planètes parmi les constellations ne se reproduit, à l’identique, que tous les mille ans environ. C’est pourquoi cette photographie du Ciel a pu être datée entre le 15 juin et le 15 août 50 avjc par un astrophysicien. En outre, deux éclipses sont évoquées, à l’endroit exact où elles se sont produites…

Dieu Lune et Pleine Lune
Ainsi, l’éclipse solaire du 7 mars 51 avjc est représentée par un cercle dans lequel la déesse Isis retient un babouin par la queue pour empêcher la Lune de cacher le Soleil. Le babouin incarne Thôt, scribe des dieux, divinité de la Sagesse, mais aussi dieu Lune.
L’éclipse lunaire, datée du 25 septembre 52 avjc, prend la forme de l’œil oudjat d’Horus. Oudjat signifie être intact et correspond donc à la Pleine Lune, invisible au moment des éclipses lunaires.

Astronomie et astrologie
Le Zodiaque de Dendéra figure parmi d’autres chefs-d’œuvre de l’art de l’Égypte ancienne, conservés en France, et en particulier au musée du Louvre. Ce monument sculpté arrive en France en 1821, grâce à l’autorisation du pacha d’Égypte Méhemet Ali (mort en 1849 apjc, à Alexandrie).
Les spécialistes interprètent ce trésor provenant du temple d’Hathor comme une carte du Ciel et non comme un horoscope ou une image astrologique…


D’après le signe du Lion, le signe de la Balance, temple d’Hathor, Dendéra, époque Ptolémaïque, Égypte Ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
Cependant, pour les anciens Égyptiens, l’influence de certaines constellations et décans peut avoir des conséquences néfastes ou bénéfiques sur la destinée ou la santé… Comme aussi chez les peuples des antiques civilisations de Mésopotamie.
Les images des signes du zodiaque, tels qu’ils sont encore connus, sont représentés en Égypte à partir de l’époque gréco-romaine (époque Ptolémaïque vers 332 avjc – 30 avjc, puis époque Romaine vers 30 avjc – 337 apjc).

Alexandre le Grand fonde Alexandrie
Un zodiaque égyptien, babylonien et grec…
Le Zodiaque de Dendéra illustre des influences mutuelles entre les cultures égyptiennes, babyloniennes et grecques dans le domaine de l’astronomie et de l’astrologie. Des mouvements de populations sont orchestrés par les Assyriens, au VIIIe siècle avjc, puis les contacts avec les Babyloniens, au VIe siècle avjc, sont nombreux…
Par la suite, les conquêtes perses (525 avjc), puis grecques sous l’égide d’Alexandre le Grand (332 avjc), favorisent des échanges de savoirs et de techniques… Alexandre le Grand fonde Alexandrie en 332-331 avjc, dite Alexandrie La Grande ou Alexandrie L’Égyptienne.

Dans Égypte Ancienne, les activités sacrées se fondent sur le calendrier lunaire. La Lune, attribut divin du dieu Thôt de la Sagesse et maître du Temps, est accompagnée de 14 déités qui évoquent le cycle des 14 jours de la Lune descendante et montante…
Alexandrie, capitale des rois Ptolémaïques
La cité, qui devient la capitale des rois Ptolémaïques, est célèbre pour son immense bibliothèque. Les monumentales archives d’Alexandrie auraient abrité environ 700 000 manuscrits, avant de subir un incendie au moment de la révolte de la cité contre César, vers 48-47 avjc…

Le phare disparu d’Alexandrie
Sous le règne de Ptolémée Ier Sôtêr, on érige encore le phare d’Alexandrie, inauguré par son fils et successeur Ptolémée II Philadelphe. Au sommet de cette tour de 135 mètres de haut, un feu réfléchi par des miroirs produit une lumière visible de très loin en mer.
Considéré dans l’Antiquité comme l’une des sept merveilles du monde, le phare d’Alexandrie s’écroule en 1303 apjc. En 1994, les archéologues découvrent ses vestiges sous l’eau…
LA DÉESSE ISIS DE PLUTARQUE, MÈRE DU VIVANT
La déesse Isis « Qui a dix mille noms…«
Selon Plutarque (vers 50 apjc – 125 apjc), dans son traité De Iside et Osiride, la grande déesse égyptienne prend toutes sortes de formes. Il écrit…
… Plus communément on l’appelle Myrionyme, ou Qui a dix mille noms, parce que la raison divine la rend capable de prendre toutes sortes de formes. Elle (la déesse Isis) a un amour inné pour le premier être, le souverain de toutes choses, qui est le même que le bon principe ; elle le désire, elle le recherche…

« Quoiqu’elle soit le récipient…«
Plutarque poursuit (Plutarque, 53, De Iside et Osiride)… au contraire, elle (la déesse Isis) fuit, elle repousse le principe du mal ; et quoiqu’elle soit le récipient, la matière des opérations de l’un et de l’autre, cependant elle a toujours une pente naturelle vers le meilleur des deux ; elle s’offre à lui volontiers, afin qu’il la féconde, qu’il verse dans son sein ses influences actives, qu’il lui imprime sa ressemblance…
« (La déesse) Isis est dans la nature comme la substance femelle, comme l’épouse qui reçoit tous les germes productifs. Platon dit qu’elle est le récipient universel, la nourrice de tous les êtres… »
Plutarque



D’après la déesse Isis, incarnation du trône, tombe de Horemheb, XVIIIe dynastie, Thèbes, Nouvel Empire la déesse Isis, couronnée de la coiffe vautour d’Hathor, tombe du prince Amonherkhepshef, fils de Ramsès III, Vallée des Reines, XXe dynastie, Nouvel Empire ; la déesse Isis allaitant Horus, bronze, incrustations d’argent, VIIe siècle avjc, Basse Époque, Égypte ancienne. (Marsailly/Blogostelle)
« Une heureuse fécondité«
Plutarque dit encore (Plutarque, 53, De Iside et Osiride) … Elle (la déesse Isis) éprouve une douce joie, un vif tressaillement, lorsqu’elle sent en elle les gages certains d’une heureuse fécondité ; car la production des êtres est l’image de la substance qui la rend féconde, et l’être produit est la représentation imprimée dans la matière du premier être…

La déesse Isis, matrice universelle
Grande déesse céleste et magicienne, maîtresse des étoiles, épouse d’Osiris, mère d’Horus, prêtresse funéraire, déesse serpent, matrice universelle…, sous différentes formes et détentrice de nombreuses qualités, la déesse Isis incarne à la fois le trône légitime de l’Égypte, la maternité, la fidélité conjugale…
… l’amour, la fécondité et la beauté – comme la déesse Hathor avec laquelle elle s’identifie – l’ancestrale puissance fertile et nourricière, le savoir et le pouvoir de la magie divine, les mystères de la résurrection…
Un mythe raconte, par ailleurs, comment la déesse Isis obtient le nom secret du dieu solaire Rê et devient ainsi son égal dans les domaines de la puissance divine et de la Connaissance…



D’après la déesse Isis en pleureuse, coiffe-trône, fragment de sarcophage, toile stuquée, époque Ptolémaïque ; la déesse Isis funéraire, avec Nephtys et la momie d’Osiris, temple d’Hathor, Dendéra, époque Ptolémaïque ; et la déesse serpent Isis-Thermouthis, déité de la fertilité et du pouvoir de guérir, terres cuites, Ie-IIIe siècle apjc, époque gréco-romaine. (Marsailly/Blogostelle)
Voir aussi l’article La déesse serpent Isis-Thermouthis et la féconde Taouret-Thouéris
La déesse Isis « maîtresse de vie » versus « Ève la vivante »
Si Plutarque évoque la déesse Isis Qui a dix mille noms, dans son temple de Philae, la déesse est qualifiée de maîtresse de vie. Par ailleurs, Le nom hébreu d’Ève, la vivante, rappelle l’essence de la déesse Isis, mère du Vivant…
Le nom de la femme qui jaillit du corps d’Adam apparaît dans la Genèse au chapitre trois, au moment où Adam et Ève sont chassés du jardin du Paradis. Il est dit…
« L’homme appela la femme du nom d’Ève – c’est-à-dire La Vivante ‒, car c’est elle qui a été la mère de tout vivant » Genèse
Le premier être humain biblique est dédoublé
Thomas Römer (professeur de Bible hébraïque à l’université de Lausanne et professeur au collège de France explique (Le Monde des Religions, janvier-février 2018) : dans la Genèse, à l’origine, l’être humain est à la fois homme (ish, mâle) et femme (isha, femelle) au moment de la création.
Adam, Adama en hébreu – qui signifie la terre, le sol – est façonné avec de l’argile… Puis le premier être humain est dédoublé…
Ève, moitié, égale et double d’Adam
Selon le sens premier du mot hébreu, qui signifie côté, la femme, séparée du corps d’Adam apparaît à la fois comme sa moitié, son égale et son double… En revanche, le même mot traduit par côte modifie l’interprétation de cet événement primordial, qui attribue alors un rôle secondaire à Ève, alors extraite de la côte d’Adam, ainsi assimilée et réduite à un petit morceau.

Selon l’Ancien Testament, Homme et Femme composent ensemble l’être humain… il est dit dans la Genèse (3, 20): Ainsi l’homme laisse-t-il son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et ils deviennent une seule chair…
La déesse Isis, Ève, la Vierge, les facettes de la matrice universelle
Sur les images d’un livre d’Heures de Charles VIII, La Vierge à l’Enfant chrétienne apparaît elle aussi comme une matrice cosmique et universelle, les pieds sur la Lune, porteuse de Vie et mère du vivant…
Dans la pensée chrétienne, l’enfant Jésus devenu un homme meurt sur la croix avant de ressusciter dans les Cieux, devenant ainsi Le Sauveur du monde et des êtres humains. Dans la tradition égyptienne, c’est Osiris, dieu assassiné et ressuscité qui apporte une promesse de Salut pour tous…

Vierge à l’Enfant au centre de l’arbre de Jessé
Les images du livre d’Heures de Charles VIII sont commentées en vers, en moyen français. L’une de ses illustrations montre la Vierge à l’Enfant au centre de l’arbre de Jessé. Telle la mère du vivant, cette figure maternelle domine l’ensemble et paraît se fondre avec l’arbre généalogique lui-même, dont l’image rappelle celle de l’arbre de Vie…
L’arbre de Jessé illustre la lignée royale de David à Jésus, dont la figure centrale est la Vierge à l’Enfant, tout comme la déesse Isis incarne la légitimité du trône dans l’Égypte ancienne… Ces deux mères enfantent des sauveurs de lignée « royale ». En outre, le dieu Osiris incarne la résurrection…
Le livre d’heures Utopia est offert par l’éditeur parisien Anthoine Vérard au roi de France Charles VIII (1470 apjc -1498 apjc). A la marge de chacune de ses pages, huit petites images racontent des épisodes de l’Ancien et du Nouveau Testament.


D’après la Vierge à l’Enfant au centre de l’arbre de Jessé, Les Heures de Charles VIII de France, Utopia, armarium codicum bibliophilorum, Cod. 111, XVe siècle, France. (Marsailly/Blogostelle)
Et le serpent biblique ?
Dans la Genèse le serpent est décrit comme la plus rusée de toutes les bêtes des champs que le seigneur dieu avait faite… Si le dogme de l’Église en a fait le diable, attribuant par la même occasion le péché originel à Ève, ce qui est une interprétation complètement abusive – voire une aberration, selon Thomas Römer – le serpent se manifeste plutôt comme l’instigateur d’une transgression…
Cet animal rusé, donc intelligent, possède quelque chose de prométhéen (dans la mythologie grecque, le titan Prométhée dérobe le feu dans le Ciel pour le transmettre l’humanité, puni par Zeus il est enchaîné sur le Caucase, où un aigle vient lui ronger le foie…). Par l’intermédiaire du serpent biblique, c’est comme si dieu lui-même invitait le couple humain à la transgression…

Par ailleurs, le nom de Lucifer signifie porteur de lumière, c’est-à-dire de conscience. Les notions de choix et de libre-arbitre sont en effet impossibles sans conscience… Par ailleurs, dans la pensée sacrée, la lumière, archétype universel, symbolise la conscience et le feu spirituel, qui ne brûle pas comme le disent les philosophes alchimistes…
La déesse Isis, plus rusée que des millions de dieux…
Dans un récit mythique égyptien, la déesse Isis, qui vole le nom secret de Rê, est qualifiée de plus rusée que des millions d’hommes et que des millions de dieux et des millions d’esprits. Comme le dieu Soleil souverain, la déesse Isis possède le savoir de ce qui existe dans le Ciel et sur la Terre…

Il lui manque uniquement la connaissance du nom secret de Rê pour devenir son égale. La déesse, grande magicienne, utilise alors la ruse… et un serpent… mais cela est une autre histoire…
Voir l’article La déesse Isis obtient le nom secret du dieu Soleil.
La puissance divine féminine manifeste l’énergie créatrice
De même que la femme biblique, Ève La Vivante, compose avec son alter ego un être humain double, dans les conceptions sacrées de l’Inde ancienne, chaque dieu possède une parèdre ou une épouse, sa shakti ou çakti, qui incarne l’énergie spirituelle créatrice et vivante du dieu lui-même…

En sanscrit le mot shakti signifie pouvoir, puissance, force… Dans la pensée religieuse égyptienne également, la grande déesse aux multiples visages incarne la vie, dont les symboles sont Ankh et Tit. Le nœud de la déesse Isis, Tit, symbolise le sang, la vitalité et la puissance de la déesse.
La forme du nœud d’Isis rappelle celle de la croix ansée Ankh, hiéroglyphe qui signifie Vie, un attribut de toutes les divinités égyptiennes, mais très particulièrement essentiel à La déesse Isis, qui ranime celui qui ne respire plus…
On retrouve la déesse Isis dans le mythe d’Osiris, dont les mystères se rattachent au secret de la vie, de la mort et de la résurrection… La déesse Isis, qui ranime celui qui ne respire plus, reconstitue le corps de son époux, assassiné par son frère Seth. Elle donne naissance à leur fils, le jeune dieu Horus…
Article suivant : Le Sacré en Égypte ancienne. Les dieux Osiris et Seth forment un duo mythique fondateur
Les sept merveilles du monde des Anciens étaient… En Mésopotamie : les murailles et les jardins suspendus de Babylone. En Égypte : les pyramides – notamment celle de Khéop – et le phare d’Alexandrie. En Asie mineure (actuelle Turquie) : le tombeau de Mausole élevé par Artémise II, reine de Carie, pour son époux Mausole (d’où le terme de mausolée), à Halicarnasse, et le temple de la déesse Artémis-Diane, à Éphèse. En Grèce : la statue de Zeus en or et en ivoire (chryséléphantine), à Olympie, en Élide, et le colosse de Rhodes, gigantesque statue en bronze du dieu Soleil Hélios… De nos jour, seule existe encore la pyramide de Khéops…
Magnifique article , merci beaucoup Maryse.
Pour vous : https://www.reuters.com/article/us-egypt-archaeology/egypt-unveils-one-of-a-kind-ancient-tomb-expects-more-finds-idUSKBN1OE0HD
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Merci à vous 😊
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