Un art royal dans la cité d’Ur
Dans la deuxième moitié du IIIe millénaire avjc, la civilisation sumérienne s’étend sur une aire géographique très vaste. En Mésopotamie, d’Uruk à Ur et à Mari, et de Babylone à Assur, les échanges favorisent les ressources en pierre, en métal, en matières précieuses. Au cours de la dernière période des dynasties archaïques sumériennes, les artistes d’Ur élaborent des créations inédites et mettent en scène un répertoire animalier plein de vivacité, sorte de prototype de la fable…
Par Maryse Marsailly (@blogostelle)
– Dernière révision novembre 2018 –

REPÈRES CHRONOLOGIQUES. Troisième période des dynasties archaïques : 2600 -2340 avjc. Ur-Nanshe fonde la première dynastie de Lagash vers 2500 avjc. Empire d’Agadé et de Lagash sous la dynastie d’Akkad fondée par le roi Sargon : 2340 – 2200 avjc. Époque néo-sumérienne : 2150 avjc – 2100 avjc. Règne de Gudea, prince de Lagash : 2130 – 2100 avjc. IIIe dynastie d’Ur fondée par Ur-Nammu vers 2100 avjc. Chronologie Orient ancien
LES TOMBES ROYALES DE LA CITÉ D’UR
À l’époque des dynasties archaïques sumériennes, entre 2800 et 2500 ans avjc, les dynasties de Kish et d’Uruk supplantent la première dynastie d’Ur. L’antique cité d’Ur devient cependant une ville importante et prospère…

La cité d’Ur au troisième millénaire avjc
L’histoire de la cité d’Ur commence au cours des Ve et IVe millénaire avjc. Trois périodes marquent son évolution : l’époque d’Obeid, puis celles d’Uruk et de Djemdet Nasr.
L’époque des dynasties sumériennes
À l’époque des dynasties archaïques sumériennes, entre 2800 et 2500 ans avjc, les dynasties de Kish et d’Uruk supplantent la première dynastie d’Ur, mentionnée sur une inscription retrouvée à Obeid du roi Aanepada, deuxième souverain de la première dynastie d’Ur…
Des fouilles du site de Tell al-Muqayyar, situé en Irak actuel, sont réalisées dans les années 1920-1930 par l’archéologue britannique Leonard Woolley. 1800 tombes dont 16 sépultures exceptionnelles sont mises au jour. Parmi ces tombes peu ordinaires, 8 sépultures remontent à la dernière période des dynasties archaïques…

Le casque d’or d’un roi dans les tombes d’Ur…
Parmi le mobilier funéraire des tombes d’Ur, le casque d’or de Meskalamdug porte une inscription au nom de son royal propriétaire… Ce casque postiche évoque la coiffure en chignon et le serre-tête royal.
Le souverain porte cet accessoire d’apparat pour se rendre à la guerre ou en certaines occasions. L’artiste travaille le métal à l’aide de la technique du repoussé.
La première dynastie d’Ur
C’est à l’époque de la première dynastie d’Ur que remonte les riches tombes royales découvertes par Leonard Woolley, et la pratique probable d’hécatombes funéraires, sorte de suicide collectif.
De nombreuses personnes, continuent ainsi sans doute à servir le maître de la maisonnée dans l’au-delà… La découverte de cette pratique est unique à ce jour dans l’histoire sumérienne…

Une ville située sur l’Euphrate
Au IIIe millénaire avjc, la cité d’Ur accueille environ 30000 habitants… La ville possède des remparts construits en brique crue et des portes monumentales. On aménage aussi des canaux pour irriguer les terres ou pour évacuer l’eau des crues de l’Euphrate…
On circule dans la cité grâce à l’aménagement de grands axes, de rues et de ruelles qui mènent aux bâtiments sacrés et publics et aux denses quartiers des habitations, dont les maisons sont proches les unes des autres.
La ville abrite plusieurs sanctuaires et des boutiques… Et parmi les nombreux ateliers d’Ur, ceux des lainages sont alors réputés et leurs productions s’exportent parfois en de lointaines contrées…

Des chambres funéraires dans les tombes d’Ur
Parmi les sépultures de la cité d’Ur, certaines tombes de la dernière période des dynasties archaïques se distinguent des autres… Pour accéder à ces espaces d’inhumation, on emprunte une rampe d’accès, le dromos.
Les chambres voûtées sont construites en pierres et en briques. Une niche permet de déposer le riche mobilier funéraire du défunt, sauvegardé malgré les pillages…
Un rituel qui évoque un suicide collectif…
Il semble que l’on pratique alors à Ur des coutumes funéraires particulières… Les personnages inhumés là possèdent des objets précieux en quantité et les défunts sont vêtus et parés de bijoux. Des animaux tirent des chars… et semble-t-il de nombreux serviteurs accompagnent des défunts…

Certains individus ont sans doute succombé à une mort violente : des groupes de personnes, jusqu’à 74 défunts dans certaines tombes royales, tiennent une coupe…
Cela laisse imaginer une possible mort volontaire et collective, sans doute une pratique rituelle au moment de l’inhumation du maître, du chef, du prince ou du roi… qui rejoint ainsi sa dernière demeure avec sa maisonnée…
Objets précieux et mosaïques de coquille
La richesse de certaines sépultures de l’antique cité d’Ur montre qu’à l’époque des dynasties archaïques sumériennes, les artistes utilisent des matériaux précieux et donnent à la statuaire un nouvel essor…

Or, lapis-lazuli, chlorite…
On n’hésite pas alors à importer des matières rares et onéreuses pour fournir les artistes et les sculpteurs. C’est probablement en Afghanistan que l’on va chercher de grandes quantités d’or et de lapis-lazuli. On se fournit aussi en chlorite, une pierre de couleur verte…
Les artistes créent des panneaux de mosaïque
Les artistes sumériens d’Ur (Irak actuel), comme à Mari (Syrie actuelle) créent des chefs-d’œuvres… Ils taillent des coquilles marines pour composer des panneaux de mosaïque. Le goût sumérien pour l’organisation du décor en registres superposés et pour un répertoire animalier se perpétue…

Scènes de cour et récits de guerre
Ainsi, les panneaux dits Étendards d’Ur et de Mari nous présentent des scènes de cour, des récits de guerre et des tableaux mythologiques et de culte. Ces objets d’art ont peut-être alors une fonction ou une signification cérémonielle…
Le nom Étendard renvoie à la découverte des panneaux d’Ur, retrouvés au-dessus de l’épaule du défunt, et interprété comme étant un étendard que l’on portait alors au sommet d’une hampe à l’occasion des défilés de triomphe militaire…
Plus tard à Mari, la même hypothèse sera reprise après la mise au jour des fragments de l’Étendard de Mari, interprétés là encore comme les vestiges d’un étendard de victoire, dont l’iconographie relate et commémore de hauts faits guerriers…

Pour en savoir plus sur l’Étendard de Mari voir aussi l’article Mésopotamie, la quête de la figure idéale à Mari
Les artistes sumériens d’Ur rehaussent leurs créations en mosaïques de motifs incrustés de lapis-lazuli, de cornaline, de coquillages, de nacre, auxquels s’ajoute parfois quelques éléments en os…
L’Étendard d’Ur raconte la Guerre et la Paix
Le créateur de l’Étendard d’Ur élabore une mosaïque historiée formée de deux panneaux fixés dos à dos. Le chef-d’œuvre, préservé et retrouvé dans la sépulture de son supposé propriétaire, est découvert dans les tombes d’Ur. Cet objet d’art entièrement couvert de mosaïque sur toutes ses faces ressemble à un pupitre…

Les thèmes du décor évoquent la guerre, la paix, la victoire, le banquet… Pour composer cette précieuse création, qui mesure 47 centimètres de large sur un peu plus de 20 centimètres de haut, l’artiste utilise de la coquille non nacrée, du lapis-lazuli, du calcaire rouge, du bitume et du bois. Il taille les motifs et les personnages dans la coquille avant de les incruster sur un fond de lapis-lazuli…
Le roi et ses fantassins casqués
Les sujets des panneaux se déploient sur trois registres… Sur l’une des faces, le décor nous raconte la guerre conduite par le roi. Le souverain est accompagné de fantassins parés de leur casque et de leur cape en cuir.

On aperçoit aussi quelques chars de combat tirés par des chevaux… Des ennemis morts gisent à terre, des captifs nus défilent, des guerriers conduisent aussi des prisonniers…
La traditionnelle scène du banquet
Sur la deuxième face de l’Étendard d’Ur, la mise en scène évoque la Paix, la vie agricole et la convivialité du banquet… Certains personnages transportent des charges, sans doute le butin de guerre et des victuailles destinées aux festivités de la victoire… Un personnage plus grand que les autres, sans doute le souverain, porte le kaunakès une coupe à la main…
Sur l’Étendard d’Ur, on retrouve la traditionnelle scène de banquet, comme sur une empreinte de sceau de la reine Puabi, avec des convives aux traits sumériens…


D’après des scènes de banquet, sceau de la reine Puabi, et Étendard d’Ur, mosaïque de coquille ; tombes royales d’Ur, 2600-2500 avjc, période des dynasties archaïques sumériennes, Ur, Irak actuel, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
L’artiste travaille avec soin tous les détails de sa composition, comme une lyre ornée d’une tête de taureau en relief. On retrouve cet instrument de musique dans le mobilier les tombes d’Ur…
LES TRÉSORS DE LA REINE PUABI
Parmi les tombes royales d’Ur, la très riche sépulture de la Reine Puabi abrite un véritable trésor et de nombreux défunts…

Trois lyres et une harpe reposent le long du mur…
Dans la grande fosse mortuaire reposent des dizaines de dépouilles parés de bijoux pour leur voyage vers l’au-delà… À côté des joyaux, des perles, de la cornaline, de l’or et de l’argent, trois lyres et une harpe sont déposées là, le long du mur…
Au moment de leur découverte, ces précieux instruments de musique sont dispersés dans différents musées : la lyre dite de la Reine au British Museum, à Londres, la lyre dite du Roi au Penn Museum de Philadelphie aux États-Unis, et la lyre d’or à tête de taureau au Musée d’archéologie de Bagdad.



D’après la lyre dite de la Reine, feuille d’or, lapis-lazuli, bois, coquille ; la lyre reconstituée ; et une harpe, argent, sépulture de la reine Puabi ; période des dynasties archaïques sumériennes, Ur, actuel Irak, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
Des étoiles pour parer la reine
Retrouvée dans les tombes d’Ur, on a reconstitué la précieuse coiffe-bijou appartenant à la reine Puabi… L’artiste crée une parure raffinée en or, cornaline et lapis-lazuli à bandeau frontal. Ce bijou se distingue par ses grands motifs en forme de croissant, ses ornements d’étoiles et ses motifs végétaux stylisés…
Dans la tombe de la reine Puabi, on entrepose aussi de la vaisselle d’or et d’argent et des poignards… La reine Puabi, qui vit à Ur vers 2500 avjc, possède aussi un char de bois magnifiquement décoré d’une mosaïque de pierres de couleur et de nacre blanche.

On dépose encore dans sa dernière demeure les trois précieuses lyres ouvragées et une harpe en argent, toutes ornées d’une tête de taureau en très haut relief. La tête de l’animal de la lyre dite du roi brille de mille feux grâce à ses feuilles d’or et l’artiste cisèle sa barbe dans du lapis-lazuli…
Le symbolisme du taureau se rattache à la puissance de l’orage
L’aspect sacré du taureau remonte à l’époque néolithique dans les régions du Levant et en Syrie, où l’animal semble associé à des figures de déesses-mères. Le Taureau s’identifie à la puissance fougueuse et impétueuse du mâle…
Voir aussi l’article Des peuples néolithiques du Levant… au génie de Sumer.
Dans différentes contrées du monde, le symbolisme du taureau se rattache à la puissance redoutable des archaïques divinités célestes de l’Orage, dont l’aspect bénéfique apporte la fertilité à la Terre…

Ainsi, le beuglement du taureau évoque le tonnerre ou la foudre. Et la semence ou le sang du taureau symbolise le pouvoir de fécondation, la force créatrice, la puissance de régénération du monde…
Le taureau s’identifie aux dieux orientaux Enlil et El
À Babylone, le taureau s’identifie à Enlil, dieu de l’Atmosphère et souverain du panthéon mésopotamien… Dans les régions de l’Orient ancien, le taureau symbolisera aussi le dieu El, dont l’enseigne prend la forme d’une statuette de bronze que l’on fixe au faîte d’un bâton ou d’une hampe…

Les patriarches hébraïques installés en Palestine rendent un culte au dieu El avant que cette pratique soit proscrite par Moïse, un événement évoqué dans la bible avec l’épisode du Veau d’Or…
Le dieu Lune d’Ur : « puissant, jeune taureau… »
Dans la cité d’Ur, le dieu Lune (Nanna ou Sîn) est qualifié de puissant, jeune taureau du Ciel ou bien de puissant, jeune taureau aux cornes robustes… On représente aussi Sîn-Nanna, dieu mésopotamien de la Lune sous la forme d’un taureau…
En Égypte ancienne, la divinité de la Lune est le taureau des étoiles… On représente parfois le dieu lunaire Osiris sous la forme d’un taureau. La grande déesse Hathor, fille de Rê (dieu Soleil) et de Nout (déesse du Ciel et Firmament), porte un disque entre deux cornes de vache…

Si les cornes symbolisent la puissance divine, elles évoquent aussi plus particulièrement les croissants de la Lune. En Mésopotamie, la puissance des divinités s’expriment par le nombre de cornes sur leur coiffe…
Voir aussi l’article Le Sacré en Mésopotamie : des divinités coiffées de tiares à cornes…
UN RÉPERTOIRE ANIMALIER FABULEUX
À l’époque des dynasties archaïques sumériennes, on retrouve le répertoire animalier des sceaux-cylindres sumériens. Certaines images évoquent même des fables avec des animaux qui s’adonnent à des activités humaines, comme des porteurs d’offrandes, des convives ou des musiciens…

Animaux musiciens et scènes de chasse
À cette époque, les artistes décorent la partie antérieure des lyres de petits tableaux de mosaïque. La caisse de résonance peut prendre la forme simplifiée d’un taureau, dont la tête en or, en argent ou en bronze, se projette en très haut relief. Selon les textes, on assimile le son de la lyre au beuglement du taureau…
Le thème de la lyre et du taureau
Une harpe en argent de 97 centimètres de haut environ et des lyres en bois retrouvées dans les tombes royales de la cité d’Ur, rappellent l’instrument du musicien de l’Étendard d’Ur avec son taureau traité en haut relief.


D’après une harpe en argent, vers 2600 avjc, tombes royales d’Ur, période des dynasties archaïques sumériennes, Ur, Irak actuel, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)

Des cervidés et des fauves dans les collines
L’argent qui recouvre la harpe et la tête du taureau, la coquille, le lapis-lazuli et le calcaire rouge de la marqueterie sont très anciennes. Le cadre, les chevilles (à l’origine en argent), les chaînes et le pont sont plus récents.
Le panneau sur le devant de l’instrument représente une scène de chasse avec des cervidés et des fauves dans un paysage de collines… L’excellence du grand chasseur, héritée de la préhistoire, rappelle là un loisir de cour mais évoque aussi le génie du guerrier dont l’habileté et la force s’incarnent dans l’image du fauve…

Un art animalier vivant et savoureux
Parmi les thèmes iconographiques de prédilection dans le répertoire mésopotamien, on rencontre souvent le thème des animaux qui jouent de la musique ou qui s’adonnent aux activités des êtres humains… Parfois un renard joue de la lyre, un lion se fait chanteur…
Lions chasseurs, Arbre sacré, Maître des animaux
Les artistes s’inspirent encore et toujours du personnage traditionnel et mythique du Maître des animaux – ou Dompteur – accompagné parfois du taureau androcéphale (taureau à tête humaine) coiffé de ses cornes divines. Un être mythique parfois associé à un personnage-scorpion…


D’après le décor d’une lyre (reconstruite), bouquetins et lions chasseurs et la lyre dite du roi et son décor incrusté, Maître des Animaux et scène d’activités ; tombes royales d’Ur, vers 2600-2500 avjc, période des dynasties archaïques sumériennes, Ur, Irak actuel, Mésopotamie. (Marsailly/Blogostelle)
L’aigle Imdugud, acolyte du dieu Ningirsu
Parmi les motifs décoratifs des incrustations de coquille, on retrouve les bouquetins auprès d’un arbuste qu’ils broutent ou non. Par deux, dressés sur leurs pattes, les caprinés accompagnent symétriquement l’image de l’arbre sacré… On peut voir encore Imdugud à face de lion, acolyte de Ningirsu, qui humanisé se manifeste comme un Maître des Animaux…
Voir aussi l’article La puissance orageuse de Ningirsu, dieu sumérien de Lagash
Le décor de la lyre dite du roi évoque le Maître des Animaux et ses Taureaux androcéphales, des animaux convives et musiciens, une scène de libation avec un personnage-scorpion auprès d’une amphore…

L’art de la fable de l’Orient Ancien à la Grèce et à l’Occident
Selon la tradition, Ésope, fabuliste grec du VII- VIe siècle avjc a fait de nombreux voyages en Orient et on lui attribue plus de 300 fables (Aesopica) qui mettent en scène des animaux et présentent une morale pratique…
Plus tard, la tradition de la fable sera revisitée par les artistes du Moyen Âge, sculpteurs et enlumineurs, et encore au XVIIe siècle par le poète français Jean de La Fontaine (1621-1695 apjc)…

Le thème du bouquetin ou ibex et l’arbre sacré
Le bouquetin figure aussi en bonne place parmi les sources d’inspiration des artistes mésopotamiens… Un beau modèle provenant d’Ur, fait de lamelles d’or, de lapis-lazuli, de mosaïque cornaline et de coquille montre l’animal dressé sur ses pattes postérieures en train de brouter l’arbre sacré. Cette image relève du répertoire ancestral sumérien et iranien…

Argent, feuille d’or, Lapis-lazuli, coquille…
Avec une sculpture presque identique conservée au British museum, le Grand Bouquetin d’Ur de l’Université de Pennsylvanie forme la paire de figures de caprinés découvertes par sir Leonard Woolley en 1928-1929 dans une tombe du cimetière royal d’Ur.
Pour réaliser cette délicate petite sculpture, l’artiste façonne de l’argent et rehausse sa création de feuilles d’or, de lapis-lazuli et de coquille…

Le bouquetin et l’arbre sacré traversent le temps
Présent dès l’époque néolithique puis au IIIe millénaire avjc, on retrouve ce thème du bouquetin au début du IIe millénaire avjc, à l’époque d’Hammurabi et de la première dynastie de Babylone… et beaucoup plus tard encore, au temps de la Perse Achéménide, avec un magnifique bouquetin ailé qui remonte au Ve-IVe siècle avjc…


D’après un trio de bouquetins, support de coupe, bronze, or et argent, vers 2000 avjc, première dynastie de Babylone, Larsa ; bouquetin ailé, statuette, argent et dorure, Ve-IVe siècle avjc, Perse Achéménide, Suse ; Orient ancien. (Marsailly/Blogostelle)
Dans le dernier tiers du IIIe millénaire avjc, se forme le premier empire d’Agadé et de Lagash, fondé par le roi sémite Sargon qui inaugure la lignée d’Akkad… L’art se met alors au service de la monarchie et de la grandeur impériale… Puis sous le règne du prince-gouverneur Gudea, l’époque néo-sumérienne affirme encore davantage un pouvoir royal idéalisé…
Article suivant : De Sargon à Narâm-Sîn, un art royal sublime la figure du souverain
