Un art roman vivant et didactique
Trois civilisations, occidentale et chrétienne, orientale et byzantine, arabe et musulmane se côtoient et se croisent tout au long du Moyen Âge. En France, l’art mérovingien hérite de la créativité celtique. L’art carolingien marie antiquité classique et chrétienté. Entre les Xe et XVe siècle, l’art roman et l’art gothique s’épanouissent à l’époque des cathédrales. Au XIIe siècle, l’abbesse Hildegarde de Bingen, mystique et visionnaire, influence les grands personnages de son temps…
Par Maryse Marsailly (@blogostelle)
– Mise à jour juin 2025 –

REPÈRES CHRONOLOGIQUES. Mérovingiens Ve – VIIIe siècle. Carolingiens VIIIe – IXe siècle. Art roman XIe – XIIe siècle. Art Gothique XIIe – XVe siècle.
Un romancier du XIIe siècle? Chrétien de Troyes (1135-1181/1191, France), poète et premier auteur de romans de chevalerie inspirés des légendes celtiques : avec le roi Arthur, Lancelot, les chevaliers de la Table Ronde, la quête du Graal, l’amour courtois…

Le Moyen Âge va perdurer mille ans…
Un monde chrétien en Occident à partir du IVe siècle
L’époque médiévale débute quand l’unité de la civilisation antique méditerranéenne se dissout. À partir du IVe siècle, un monde chrétien se développe en Occident. L’empire romain ne résiste pas aux Grandes Invasions germaniques (dites Barbares) du Ve siècle qui inaugurent la longue période du Moyen Âge durant mille ans…
Un penseur chrétien ? Saint Augustin, docteur de l’Eglise (354-430), philosophe et théologien, auteur de La Cité de Dieu.


D’après La Cité de Dieu, Saint Augustin, publication de 1483, Venise ; portrait de Saint Augustin, par Sandro Botticelli, 1480, Renaissance italienne. (Marsailly/Blogostelle)
Des églises et des cathédrales médiévales colorées
Architecture, sculpture, orfèvrerie, ivoire, glyptique, émaux, calligraphies et enluminures pour les manuscrits, les artistes médiévaux européens travaillent différents matériaux pour réaliser des chefs-d’œuvre originaux et somptueux…
À l’origine, comme les temples grecs et égyptiens, les églises et cathédrales médiévales sont très colorées. Comme les éléments d’architecture, les sculptures sont peintes. Des reconstitutions en lumières permettent d’en apprécier le spectacle grandiose, comme avec la cathédrale d’Amiens élevée en 1270.


D’après la cathédrale d’Amiens et ses sculptures, 1270, France, art Gothique. (Marsailly/Blogostelle)
MÉROVINGIENS ET CAROLINGIENS
Haut Moyen âge
De Clovis à Charlemagne
Le roi franc Clovis (fin Ve- début VIe siècle) embrasse la religion catholique et se fait baptiser à Reims, vers 495 selon Grégoire de Tours. Le souverain permet ainsi à la dynastie mérovingienne (VIe siècle-VIIe siècle) d’étendre son hégémonie en Gaule…
Puis Pépin le Bref, le père de Charlemagne, s’empare du pouvoir en 751 et inaugure la dynastie carolingienne… Par la suite, le roi carolingien Charlemagne, sacré empereur en 800, fonde l’Empire d’Occident…



D’après le Baptême de Clovis, roi des Francs sacré au Ve siècle, enluminure médiévale, Grandes Chroniques de France, 1350 ; statue de Charlemagne, bronze (dorure à l’origine), inspirée des modèles antiques romains, IXe siècle et voûte de la Chapelle Palatine, mosaïque, 792-805, Aix la Chapelle, règne de Charlemagne, art Carolingien. (Marsailly/Blogostelle)
De l’art mérovingien à l’art carolingien
L’art mérovingien se distingue par ses créations en cloisonné et par des jeux graphiques et des figures qui rappellent l’esprit et le style celtique… L’art carolingien réinterprète le vocabulaire et les canons du monde gréco-romain antique, d’où le nom de « renaissance carolingienne »…


D’après une fibule de la reine Arégonde, grenats et or, cloisonné, vers 570 ; ceinture-bijou de la reine Arégonde, argent, grenat, nielle, or, filigrane, verre bleu, VIe siècle ; art Mérovingien.
Les fresques, les mosaïques, la statuaire et l’architecture reflètent, comme à Aix-la-Chapelle, la magnificence impériale et la foi chrétienne. Au cours de ces périodes, les architectes bâtissent des églises et les artistes créent des objets d’art, des chefs- d’œuvre d’orfèvrerie, des psautiers, des reliquaires…


Saint Jean et l’aigle, Le Livre doré de Lorsch, évangéliaire (livre liturgique), école du palais de Charlemagne, 778-820 ; psautier de Dagulf, (recueil de psaumes), école du palais de Charlemagne, entre 783 et 795, David rédige et chante les psaumes, saint Jérôme les corrige ; art Carolingien. (Marsailly/Blogostelle)
À la fin du IXe siècle, l’empire fondé par Charlemagne se morcelle et se fragilise… En 962, Otton le Grand veut ressusciter l’idée impériale et fonde le Saint Empire romain germanique, où les arts, pendant longtemps, vont continuer à s’inspirer de l’héritage carolingien…
LES ARTISTES SCULPTENT DES LIVRES DE PIERRE
L’art Roman naît au cours des Xe-XIe siècle en Occident. Selon les régions, le style roman perdure au XIIe siècle. Riche en expériences novatrices, cette période s’affranchit de l’héritage carolingien et déploie une formidable créativité artistique…

Du monde profane au monde divin…
Dès l’époque romane des XIe et XIIe siècles, les architectes médiévaux innovent pour élever églises et cathédrales. Ces monuments s’apparentent à des livres de pierre, dont le vocabulaire iconographique guide les fidèles du monde profane au monde sacré…
Les constructeurs de l’art Roman adaptent le couvrement en charpente et la voûte de pierres appareillées à divers modèles de plan. Sculpteurs, peintres et orfèvres élaborent de nouvelles techniques et un nouveau style, dont l’unité profonde s’exprime sous des formes très diverses.

Des petits détails inédits ou originaux
Les architectes et les maîtres d’œuvre de l’art Roman réinventent alors la sculpture monumentale. Ils s’inspirent parfois de l’art byzantin, de l’art musulman, ou bien encore ils renouent avec un héritage celtique…
Les artistes puisent leur inspiration dans le monde biblique, mais aussi dans les anecdotes de la vie quotidienne, dans les contes et les fables… Ils semblent prendre plaisir à vivifier leurs compositions grâce à des petits détails inédits et originaux, qui parfois ne manquent pas d’humour…

Le génie roman de la ligne et du volume
Simplicité, spontanéité, clarté du récit
Dans le domaine de la sculpture plus particulièrement, mais aussi dans celui de la peinture et des objets d’art, les artistes romans cultivent l’art de la stylisation. Ils créent une interprétation décorative de la ligne et du volume et contraignent les œuvres à s’inscrire dans une forme…
Le tout, dans un esprit de simplicité, de spontanéité et de clarté qui vise à exprimer l’essentiel. C’est pourquoi l’art roman semble au premier abord empreint d’une aura de naïveté. Les sculptures et les peintures racontent une histoire…

L’art roman cherche à enseigner
Les peintures à la fresque comme les décors sculptés participent à l’esprit didactique qui imprègne les édifices romans… À une époque où très peu de gens savent lire, l’art Roman vise à enseigner, à expliquer, à transmettre de la connaissance…
Selon Marie-Madeleine Davy, la symbolique romane et la mystique romane se rattachent au Livre Sacré (la Bible), au Livre de la Nature et au Livre du Cœur…

Les chefs-d’œuvre de l’émail champlevé
Aux XIe et XIIe siècle, l’Occident est morcelé politiquement et géographiquement dans un monde féodal où le pouvoir est aux mains des seigneurs territoriaux.
Cette diversité se retrouve dans l’expression artistique qui se distingue par ses nombreuses particularités régionales. Parmi les créations originales de l’art Roman, figurent les chefs-d’œuvre de l’émaillerie champlevée élaborés en France, notamment à Conques et à Limoges…

Le thème comme l’interprétation de l’animal fantastique d’un médaillon de Conques évoque des réminiscences de la tradition artistique celtique…
L’ORDRE CISTERCIEN, UN ART DE L’ÉPURE
Saint Robert de Molesmes fonde l’Ordre Cistercien à Cîteaux en 1098. L’Ordre Cistercien repose sur un retour aux fondements de la règle bénédictine, écrite au VIe siècle par Saint Benoît. En 1112, Saint Bernard rejoint les moines de Cîteaux et fondera l’abbaye de Clairvaux,…

Saint Bernard de Clairvaux
Un moine célèbre? Bernard de Clairvaux (1090-1153), cistercien et fondateur de l’abbaye de Clairvaux.
La Légende Dorée est un ouvrage de Jacques de Voragine écrit entre 1261 et 1266. Cet auteur italien du XIIIe siècle, dominicain et archevêque de Gênes, raconte les récits légendaires de la vie des saintes et des saints chrétiens…

L’Ordre Cistercien refuse la surenchère décorative
En 1112, le futur Saint Bernard rejoint Cîteaux à l’âge de 23 ans pour devenir moine. Issu d’une famille aristocratique bourguignonne, Bernard aspire à une vie simple et monastique…
L’architecture cistercienne cultive une sobriété et une épure favorables à la méditation… L’Ordre Cistercien refuse la surenchère décorative, réservée à l’éducation des profanes. La présence de peintures et de sculptures favorise la distraction… et donc détourne le moine de ses réflexions spirituelles.

L’âme cistercienne…
Clairvaux, troisième fille de Cîteaux
Charismatique, le moine Bernard emmène plus de 30 compagnons, la communauté de Cîteaux prend son essor et fonde quatre nouvelles abbayes, dites filles de Cîteaux...
En 1115, Bernard fonde l’abbaye de Clairvaux, troisième fille de Cîteaux, d’où le nom de Bernard dit de Clairvaux. La communauté de Clairvaux essaime à son tour et implante trois abbayes : Trois-Fontaines en 1115, Fontenay en 1118 et Foigny en 1121…
Saint Bernard fonde l’abbaye de Fontenay
Très prolifique, la lignée de Clairvaux va installer 341 abbayes à l’époque de la disparition de Saint Bernard. L’abbaye de Fontenay est à ce jour la seule institution fondée par Saint Bernard qui soit intacte.

C’est là le témoignage unique de la vie monastique cistercienne, dans un univers architectural qui se distingue par sa pureté et par sa sobriété, un lieu propice à la méditation spirituelle.
Par ailleurs, Hildegarde de Bingen confiera à Saint Bernard ses visions illuminatrices. Bernard de Clairvaux, avec qui Hildegarde entretient une correspondance, l’encourage et lui obtient l’autorisation du pape Eugène III de diffuser ses visions…
LES VISIONS MYSTIQUES D’HILDEGARDE DE BINGEN
À une époque où très peu de femmes savent lire et écrire, l’abbesse et poétesse allemande Hildegarde de Bingen (1098 – 1179) rédige au XIIe siècle des traités de science naturelle et de théologie, compose des poèmes et des chants et relate dans ses écrits ses visions mystiques…

Hildegarde de Bingen (1098 – 1179), abbesse, femme de lettres et mystique allemande du XIIe siècle, auteure du Scivias (Sache les voies ou Livre des visions) en 1151 et du Livre des œuvres divines (Liber Divinorum Operum) en 1174.
Hildegarde se confie à Saint Bernard
Hildegarde de Bingen, poétesse, musicienne et savante influence les grands personnages de son temps. L’abbesse n’hésite pas à se mêler de la vie politique et diplomatique. Mystique et visionnaire, elle confie à Saint Bernard les visions qui l’illuminent depuis son plus jeune âge…
Dans ses écrits, Hildegarde de Bingen évoque l’organisation de l’Univers, les Saisons, le cycle de la Vie, l’Être Humain et son Labeur…

« Je suis à la fois le feu et l’eau, l’eau qui est vie »
Le Livre des Œuvres divines d’Hildegarde
Hildegarde de Bingen publie en 1174 son Livre des œuvres divines (Liber Divinorum Operum). Citation… « Je suis l’Amour, clarté du Dieu vivant. Je fus aux côtés de la Sagesse quand elle accomplit son œuvre. L’humilité qui plonge ses racines dans la fontaine de vie m’a assistée et la paix l’accompagne.
« Par la clarté que je suis, naît, telle la foudre, la lumière vivante des anges bienheureux, elle ne peut que resplendir, car il n’est point de lumière sans rayonnement. C’est moi qui ai écrit l’homme…

« … En moi, en mon ombre, il a trouvé ses racines : L’eau recèle toujours l’ombre des objets. Je suis la fontaine de vie, en moi, telle une ombre, j’ai enfermé toutes les créatures et cette ombre a servi de modèle à la création de l’homme par le feu et l’eau… C’est que je suis à la fois le feu et l’eau, l’eau qui est vie. »
Un Livre des Œuvres divines orné de miniatures
Microcosme et macrocosme
Hildegarde de Bingen partage sa vision de l’Être Humain, au cœur d’un monde spirituel où règnent le Fils-Verbe, le Père-Tout et le Souffle-Lumière du Saint Esprit… Le Livre des Œuvres divines, orné de miniatures, évoque l’Être Humain et l’Univers, le microcosme et le macrocosme…

« ... Dans la rotondité de la tête humaine, c’est la rotondité du firmament que l’on retrouve. Les dimensions justes et rigoureuses du firmament correspondent aux mêmes dimensions de la tête de l’homme… » écrit Sainte Hildegarde.
Ô homme, tu as en toi le Ciel et la Terre, tu peux faire de ce monde un Ciel sur terre
« Dieu a formé l’être humain d’après la structure de l’univers »
Selon Hildegarde de Bingen, toutes les créatures de Dieu s’intègrent au Cosmos. Et si toute faute offense la divinité, elle a aussi des conséquences dans le Cosmos….
« Juste comme un artiste, ayant ses moules avec lesquels il fait ses vases, Dieu a créé, formé l’être humain d’après la structure de l’univers, d’après l’ensemble du cosmos »…

Dante pour la Divine Comédie et plus tard Léonard de Vinci pour son Homme de Vitruve se sont peut-être inspirés de la conception holistique (globale) de l’Être Humain dans l’Univers selon les visions d’Hildegarde…
« L’énergie de nos actes se répand dans l’univers »
Citation. « Dans le cosmos toutes choses sont interdépendantes, de sorte que le moindre de nos faits et gestes a des répercussions jusqu’aux frontières même de l’univers. La nature de ces répercussions dépend évidemment des actes eux-mêmes… :
« … s’ils sont positifs, ils agissent dans le sens de la régénération de la vie. S’ils sont négatifs dans le sens de sa destruction. L’énergie de nos actes se répand dans l’univers tout entier et l’univers, en retour, renvoie cette énergie vers la terre et jusqu’en chaque créature…

« C’est ainsi qu’il y aura une époque où l’humanité aura infligé à la nature des blessures tellement atroces que, pour se guérir, elle se verra contrainte de déclencher des catastrophes.
« Les êtres humains, par leur comportement ignominieux, auront entièrement perturbé le fonctionnement des quatre éléments dispensateurs de vie, à savoir le feu, l’air, l’eau et la terre…
(citation selon Wighard Strehlow, La guérison du corps et de l’esprit selon Hildegarde de Bingen, St Jean de Braye, Editions Dangles, 2002.)

L’abbesse Hildegarde fonde des monastères
Née dans une famille noble à Bermersheim, en Hesse, où ses ancêtres étaient barons, Hildegarde est confiée à huit ans aux bénédictines de Disibodenberg. Elle prend le voile des moniales à l’âge de quinze ans…
Hildegarde de Bingen fonde des monastères…
À trente-huit ans, en 1136, Hildegarde est élue abbesse et succède à la mère supérieure du monastère bénédictin. Elle fonde un nouveau monastère à Rupertsberg, entre 1147 et 1150, où elle installe sa communauté, avant de créer un autre monastère à Eibingen, près de Rüdesheim vers 1165.

Hildegarde, une femme savante et éclairée
Hildegarde étudie les vertus curatives des plantes…
Roi, empereur, haut dignitaire, évêque et encore le pape lui-même sollicitent les avis éclairés de Hildegarde de Bingen. D’ailleurs, l’abbesse entretient une abondante correspondance et nous a laissé plus de trois cents lettres…
La moniale étudie les vertus curatives des plantes et propose des remèdes naturels. Elle s‘intéresse aussi aux arbres, aux pierres et aux animaux. Ainsi, Hildegarde rédige des traités sur l’histoire naturelle et sur l’usage médical des plantes…

Des poèmes, des homélies, des chants…
Hildegarde de Bingen compose encore des textes, des poèmes, des homélies, des chants… Dans le domaine de la musique, la poétesse cultive l’art du chant monodique (à une seule voix), mais elle se concentre particulièrement sur les nuances et le travail de la voix féminine…
« L’âme est symphonie et elle symphonise tout »…
Quand Hildegarde écrit ses chants, la moniale se démarque du plain-chant traditionnel, une sorte de récitation du chant monodique religieux. Pour Hildegarde, la musique fait vibrer l’âme humaine : « L’âme est symphonie et elle symphonise tout »…

Les Lumières d’Hildegarde…
Citation : Je n’entends pas les paroles comme des sons que forme la bouche humaine, mais comme une flamme étincelante ou comme un nuage qui glisse sur un ciel pur…
« J’aperçois de temps en temps, dans cette lumière (lumen), une autre lumière (lux) qui m’est nommée la lumière vivante… lorsque je la contemple, je perds le souvenir de toute tristesse et de toute douleur ; alors, j’ai la candeur d’un enfant… «


D’après Vision Mystique, Scivias, 1151 ; un ange, enluminure du Scivias, 1151 ; Hildegarde de Bingen, époque médiévale. (Marsailly/Blogostelle)
Hildegarde de Bingen, la Sibylle du Rhin…
Hildegarde de Bingen se consacre surtout à son ouvrage mystique, à ses visions, à la voix qui lui révèle sa voie, celle d’écrire… On la surnomme la Sibylle (prophétesse) du Rhin… Peu après 1150, elle regroupe ses poèmes sous le titre de Symphonia armonie celestium revelationum.
L’œuvre de l’abbesse comporte plusieurs opus : tels le Scivias, dans lequel Hildegarde raconte ses visions, publié et illustré en 1151 ; le Livre des Mérites de la Vie en 1163 ou encore le Livre des Œuvres Divines (Liber Divinorum Operum) en 1174 …


D’après le Livre des Mérites de la Vie, Fin des Temps (vices enchaînés, Christ, Antéchrist…), 1163 ; Livre des œuvres Divines, évocation de l’Apocalypse et de la Jérusalem Céleste, 1174 ; Hildegarde de Bingen, époque médiévale. (Marsailly/Blogostelle)
L’écriture et l’interprétation de ses Visions, sa réflexion théologique personnelle amènera… bien des siècles plus tard… le Pape Benoît XVI à proclamer Hildegarde de Bingen docteur de l’Église le l7 octobre 2012.
A l’époque gothique, les bâtisseurs des cathédrales privilégient l’élan vertical et la lumière. Les maîtres d’œuvres misent alors sur la croisée d’ogives et les arcs-boutants. La pierre sculptée et des milliers de mètres carrés de vitraux colorés viennent compléter une savante architecture…
Voir aussi la rubrique Pause lecture, Le Très-Bas, de Christian Bobin : Saint François d’Assise sous la plume de Christian Bobin : “L’attention humble aux humbles” François d’Assise (1181/1182 – 1226) fonde l’Ordre fransiscain au début du XIIIe siècle.
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Des romans? Le Passeur de Lumière, Bernard Tirtiaux (l’histoire de Nivard de Chassepierre, maître-verrier) Les piliers de la Terre, Ken Follett (XIIe siècle, Angleterre) ; La Cathédrale de la mer, Ildefonso Falcones (XIVe siècle, Barcelone).
Patrimoine? Limousin, terre d’histoire (www.) limousin-medieval.com/ La vie au Moyen-âge ? Le dossier de l’Inrap : inrap.fr/magazine/Idees-recues-sur-le-Moyen-Age/Accueil#.WBxfVIWcGAs
Initiation médiévale, de Marie-Madeleine Davy (Bibliothèque de l’Hermétisme, Dervy)
